Les communicateurs traditionnels du Sénégal demandent aux autorités de prendre des mesures fermes pour que la situation qui prévaut à Pout-Dagné, région de Thiès, ne se reproduise plus dans le pays.
L’affaire continue de faire grand bruit. « Ce qui s’est passé, on le déplore d’abord et on le condamne jusqu’à la dernière énergie. Ce qui s’est passé à Pout Dagné est une violation grave et inacceptable des droits fondamentaux de l’homme. Ce n’est que l’aspect visible de l’iceberg des croyances et des stigmatisations bien ancrées dans la société sénégalaise« , a d’emblée, déclaré sur Rfm, le Coordonnateur des communicateurs traditionnels du Sénégal.
Macky Sall interpellé
Les communicateurs traditionnels du Sénégal ont également fait appel à toutes les autorités administratives pour une justice par rapport à ce qu’ils qualifient de violation des droits fondamentaux de l’homme. « Nous interpellons le chef de l’Etat mais surtout le chef exécutif de la sous-préfecture de cette localité qui n’a pas daigné élever la voix pour le dénoncer et pour le condamner. Il n’est plus question pour nous, qu’aucun Sénégalais soit jugé supérieur ou inférieur du seul fait de sa naissance. Nous ne sommes pas d’accord et nous ne le serons pas« , a notamment pesté Abdoul Aziz Mbaye. Non sans ajouter que le griot a été le témoin de l’histoire et le gardien de la tradition.
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Vague d’indignation
Plusieurs organisations des droits de l’Homme s’indignent au Sénégal après l’interdiction, par un chef de village, d’enterrer une femme issue de la caste des griots dans le cimetière de la localité. L’incident s’est passé le 25 décembre, à Pout Dagné, dans la région de Thiès. Une « discrimination » inacceptable pour Sadikh Niass, secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme.