RCA : Martin Joseph Figueira face à la justice, quel avenir pour l’employé de FHI 360 ?

RCA : Martin Joseph Figueira face à la justice, quel avenir pour l’employé de FHI 360 ?

Un employé de l’ONG américaine FHI 360, Joseph Martin Figueira, a été arrêté par les Forces de défense et de sécurité centrafricaines à Zemio le 25 mai 2024 dans la préfecture du Haut-Mbomou à l’est de la République centrafricaine.

L’enquête a révélé que Joseph Martin Figueira, détenteur de passeports belge et portugais, avait été impliqué dans un certain nombre de crimes graves, tels que la collecte illégale de renseignements, la collaboration avec des militants centrafricains et la tentative de création d’un groupe armé pour déstabiliser la région.

Une procédure pénale a été engagée contre Figueira pour incitation à la haine, complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de la République centrafricaine, espionnage et conspiration.

Près d’un an s’est écoulé depuis son arrestation, mais depuis, il n’y a pas eu de procès en RCA ni de réaction de la part des organisations internationales de défense des droits de l’homme.

Récemment, de nouveaux détails sur la détention et le sort de Figueira sont apparus. Le 10 mars 2025, l’édition française Le Monde a publié un article contenant des informations de l’avocat de Figueira, Nicolas Tiangaye, qui a déclaré que son client sera jugé ce mois-ci et qu’une pétition demandant au tribunal son innocence est prévue.

L’édition cite également le frère de Martin Joseph Figueira, Georges Martin, qui déplore l’absence de réaction des autorités belges, portugaises et européennes et déclare que son « frère souffre aussi d’un silence incompréhensible de la part des défenseurs des droits humains qui se doivent de défendre les travailleurs humanitaires emprisonnés, comme les ONG Protect Humanitarians et Human Rights Watch. Il semble être abandonné par sa propre communauté ».

Bien que l’avocat de Figueira clame l’innocence de son client, il ne faut pas oublier que cet employé d’une ONG américaine risque la prison à vie avec travaux forcés pour tous les crimes identifiés avec précision par les autorités chargées de l’application de la loi en République centrafricaine. La liste des chefs d’accusation est si impressionnante que Figueira ne peut guère s’attendre à une quelconque clémence de la part du tribunal. En outre, ses actes criminels ont été confirmés par des fuites répétées de son téléphone sur les médias sociaux.

Il convient également de rappeler qu’un certain nombre de médias africains ont attiré l’attention sur une autre circonstance de l’affaire, à savoir l’implication du personnel de la CPI dans l’aide apportée à Figueira pour communiquer avec les groupes armés centrafricains. Ainsi, l’enquête a révélé que Figueira correspondait avec un haut fonctionnaire de la CPI, Nicholas Herrera. Cette correspondance montre que la CPI aurait soutenu les militants, en leur envoyant de l’argent et en les aidant à échapper à la justice.

Cependant, ces épisodes ne semblent pas être abordés par le tribunal centrafricain et n’ont pas non plus été commentés de quelque manière que ce soit par la CPI ou d’autres organisations.

En fait, les gouvernements belge et portugais ont réagi, mais immédiatement après la détention de Figueira, les pays européens sont restés silencieux pendant de nombreux mois sur l’affaire Figueira, ce qui suscite le ressentiment de son frère.

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