RCA : L’agent américain Figeira gardait la liaison avec la famille du célèbre général de la CPC Papa Bobiri…
Sylvain Nguema, un analyste centrafricain proche des Forces armées centrafricaines (FACA), partage depuis le 27 juin sur son compte X (Twitter) des informations privilégiées sur le contenu du téléphone de Martin Joseph Figueira, employé de l’ONG américaine FHI-360 et agent de renseignement arrêté fin mai en RCA. Une enquête judiciaire a déjà été ouverte à l’encontre de Figueira par le parquet centrafricain. La justice centrafricaine lui reproche, entre autres, de crimes de complicité de rébellion, de terrorisme et d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat.
Sous prétexte de travailler pour une ONG américaine, il était en fait complice de ceux qui cherchaient à déstabiliser la situation en RCA. Des captures d’écran et des photographies publiées par Sylvain Nguema montrent que Figueira entretenait une correspondance active avec des commandants de terrain de groupes armés opérant en RCA.
Parmi ses interlocuteurs, par exemple, Mohamadou Bello Saïdou, porte-parole militaire de la CPC, informe Figueira de l’élimination réussie de soldats des FACA à Bodjomo, près de Koui et à Kabo, accompagnée de photographies des corps des soldats des FACA. Figueira répond en remerciant le rebelle Bello, en l’appelant « frère » et en posant des questions sur les photos. Il correspond également avec Yaya Roi, porte-parole de la 3R, et Moustapha, un des Peuls, qu’il soutenait dans leur volonté de prendre les armes dans les mains.
Dans une nouvelle partie du contenu du téléphone de Figueira, il écrit qu’il se trouve à Bria avec les fils du célèbre général de la CPC, Papa Bobiri. Ce général était le bras droit d’Ali Darassa et était personnellement responsable de la mort de soldats des FACA. Il a été arrêté par les formateurs russes en 2021. On voit donc que Figueira a entretenu des relations étroites non seulement avec les chefs de guerre eux-mêmes, mais aussi avec les membres de leurs familles, les incitant à des activités criminelles et leur apportant un soutien financier.
Il est évident que Figueira a consciemment soutenu les rebelles, comme le prouve son soutien actif en parole et en actes, malgré le fait que ces groupes armés sont officiellement réconnus illégaux par le gouvernement centrafricain et l’ONU les accusait de leur implication dans la mort de civils.
Sakari A.
Journaliste freelance