Procès Imam Ndao – Me Wane: « L’Armée a été mobilisée à 4 heures du matin pour arrêter l’épouse de Matar Diokhané… »

« Pourquoi vous a-t-on arrêté?« , c’est la question que Me Ndoumbé Wane a posé, dès les premières heures de son interpellation, à Amy Sall qui, selon la robe noire, son seul crime est d’être l’épouse de Matar Diokhané, supposé le cerveau de la bande. 

Le procès de l’Imam Ndao et Cie se poursuit. Les avocats de la défense poursuivent leurs plaidoiries. Me Ndoumbé Wane déplore les conditions de l’arrestation de sa cliente. Elle estime que les dispositions du code de la famille « vont acquitter sa cliente Amy Sall (…) Son seul crime c’est d’être mariée à Matar Diokhané« . Pour l’avocate, Amy Sall « ne peut pas être poursuivie parce que son mari l’est… »

Me Wane est revenue sur les conditions de l’arrestation de sa cliente et confie que c’est le père de l’accusée, lui-même qui l’a appelé entre 4 heures et 5 heures du matin pour l’en aviser, lui décrivant la scène.  » ‘Pas moins de trois cent personnes, encagoulées sont chez moi’, m’a dit Imam Sall. Je lui ai demandé ce qu’ils faisaient chez lui, il m’a répondu qu’ils étaient là pour la petite Amy Sall et qu’ils sont en train de fouiller sa maison… Vers 7 heures du matin ils amènent la petite Amy. Où? Il ne sait pas…« , rappelle l’avocate.

Toutefois, elle confie que l’épouse de Matar Diokhané « est la seule à être auditionnée par la Dic et la section de recherche » parce que, regrette Me Ndoumbé Wane, « son seul tort c’est parce qu’elle est la femme de Matar Diokhané (…) Et c’est après avoir été entendue à trois (3) reprises par la Dic qu’elle sera transférée à la section de recherche… »

« Pour eux, mon mari étant considéré comme un terroriste, moi aussi je le suis…« , a répondu Amy Sall à son avocate qui voulait connaitre les rasions de son arrestation, le premier jour de son interpellation.

« Amy Sall est une victime, victime de son mariage avec Matar Diokhané… On ne peut pas poursuivre des épouses parce que leurs maris le sont… C’est de la détention arbitraire. Je le dis et je l’assume… C’est le destin, car on se mari pour le meilleur et le pire et le pire c’est ce tribunal là« , renchérit l’avocate qui espère une issue heureuse pour sa cliente, en détention depuis bientôt trois (3) ans. Elle demande un acquittement pure et simple de sa cliente.

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