Prévention et maitrise des Mnt : Plaidoyer pour une politique globale afin d’inverser la tendance

En marge de la 3ème Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale de la santé sur la prévention et la maîtrise des Maladies non transmissibles (Mnt), la délégation du Sénégal, conduite par le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, a plaidé hier, pour une politique globale afin d’inverser les proportions inquiétantes qui se dessinent dans le monde.

« Le Sénégal a eu à présenter trois communications à la journée du lundi 23 mai, sur les 22 qu’il doit faire à cette Assemblée mondiale de la santé« , souligne la note parvenue à Senego. Il s’agit, selon la même source, des Maladies non transmissible (Mnt), la prévention des Mnt et santé mentale et le financement durable.

D’après Dr Babacar Gueye, Directeur de la lutte contre les maladies non transmissibles au ministère de la Santé, « depuis 2015, le Sénégal s’est doté d’une politique nationale de nutrition qui met un accent particulier sur la promotion de l’alimentation saine et la pratique régulière de l’activité physique… Le Sénégal adhère aux mesures alimentaires, de protection sociale et d’assistance pour la prévention et la prise en charge de l’obésité à toutes les étapes de la vie proposés et invite l’Oms et la Communauté internationale à accompagner les États membres dans la mise en œuvre des recommandations« .

« Nous avons aussi intégré le vaccin contre le virus du papillome humain (Hpv) dans le Programme élargi de vaccination (Pev). Ce qui a permis de disposer de couvertures assez satisfaisantes, dont 94 % pour le Hpv1 et 35 % pour le Hpv2 en 2019, même si la survenue de la pandémie de Covid-19 a eu un impact négatif sur le Pev« , a fait savoir le représentant du Ministre.

Pour sa part, Dr Youssouf Tine, médecin-chef de la région de Ziguinchor est revenu sur le Plan stratégique intégré de lutte contre les Mnt 2017-2020, élaboré et mis en œuvre par le Sénégal. Selon lui, « ce plan prend en en compte les neuf (9) cibles volontaires fixées dans le plan d’action mondial« . Non sans inviter l’Oms à accompagner les Etats membres dans sa mise en œuvre, afin de contribuer à l’atteinte des Objectifs de développement durable (Odd). Et s’agissant la santé mentale, il a fait savoir que le Sénégal a examiné avec beaucoup d’intérêt « ce projet de feuille de route pour la mise en œuvre, de 2023 à 2030 du Plan d’action mondial pour la promotion de la santé mentale et la lutte contre les troubles mentaux« .

Et pour Dr Marie Sarr, Conseillère technique numéro 1 (Ct1) du ministre de la Santé, qui a eu à faire la présentation sur le financement durable, il faut non seulement le renforcement du rôle du Comité du programme, mais celui du budget et de l’administration pour une efficacité et une transparence améliorées : « Nous recommandons également l’amélioration de l’équité dans l’allocation en remédiant au sous-financement chronique de certains domaines notamment les maladies non transmissibles, la préparation aux situations d’urgence et les fonctions liées aux données et aux travaux scientifiques« .

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