Présidence de la Caf : La Fifa s’impose, Senghor tire son épingle du jeu

Augustin Senghor

Game over ! La Fifa a fini par trouver un compromis entre les quatre candidats en lice pour la présidence de la CAF dont l’élection est prévue le 12 mars prochain à Rabat. Le Sud-africain Patrice Motsepe va arborer le costume de président, le Sénégalais Me Augustin Senghor sera son 1er vice-président et le Mauritanien Ahmed Yahya, 2ème vice-président. Quant à l’Ivoirien Jacques Anouma, il sera nommé Conseiller spécial du président ! C’est ce qui ressort de ce qui est désormais convenu d’appeler le « protocole de Rabat», auquel les différents protagonistes ont pris part, ce week-end dans la capitale administrative du Maroc, aux côtés de deux représentants de Gianni Infantino notamment le directeur de la division Associations membres de la Fifa le Congolais Véron Mosengo-Omba et le principal assistant du Président de la Fifa, le Suédois Mattias Grafström.

La bataille de Rabat n’aura finalement pas lieu ! Non pas, par faute de combattants ; au contraire ! Ils sont quatre, en attendant la décision du Tribunal arbitral des sports (TAS) attendue demain, mardi 2 mars ou mercredi 3 mars au plus tard sur le cas de Ahmad Ahmad, pour briguer le poste de président de la Confédération africaine de football (CAF).

Finalement, c’est la Fifa qui aurait eu le dernier mot. Selon des sources concordantes, Gianni Infantino dont la présence à Rabat était étonnement annoncée, a finalement envoyé des émissaires qui eux non plus, n’étaient prévus pour cette rencontre dite de la «dernière chance» entre Me Augustin Senghor, Jacques Anouma et Amed Yahya.

Patrice Mostepe futur président, Senghor 1er vice-président, Yahya 2ème vice-présent, Anouma Conseiller Spécial

«On a d’abord annoncé Infantino lors de cette rencontre entre Yahya, Senghor et Anouma. Finalement c’est Mathias et Veron qui sont venus», s’étonne un confrère marocain que nous avons joint au téléphone. Il s’agit du principal assistant de Gianni Infantino, le Suédois Mattias Grafström et du directeur de la division Associations membres de la Fifa, Véron Mosengo-Omba.

Porteurs d’une proposition du président de la Fifa, ils ont exposé son offre qui consiste à faire du Sud africain, le futur président de la CAF. Ce qui confirme les rumeurs de plus en plus persistantes. Quant à Me Augustin Senghor et Ahmed Yahya, les deux émissaires de la Fifa leur proposent respectivement les postes de 1er et 2ème vice-présidents. Quant à l’Ivoirien Jacques Anouma, il hérite du poste de Conseiller Spécial du président Mostepe.

Si selon certaines sources, le Mauritanien ne cracherait pas sur cette offre, au Sénégal les souteneurs de Me Senghor refusent de confirmer, ni d’infirmer les informations en provenance de Rabat. «Le Sénégal a toujours mis en avant l’unité et le panafricanisme. Et la rencontre de Rabat avait pour objet de trouver les moyens d’unifier les projets des différents candidats pour un management concerté regroupant les protagonistes à l’élection», lâche un proche collaborateur du président de la Fédération sénégalaise de football (FSF).

Senghor tire son épingle du jeu

Il ne fait l’ombre d’aucun doute que le candidat sénégalais, Me Augustin Senghor avait bénéficié d’un soutien de très large majorité des membres du Comité exécutif de la CAF parmi lesquels, le président sortant, Ahmad Ahmad qui a parrainé sa candidature. Mais, la Fifa qui continue encore de tirer les ficelles, ne voulait pas de Me Senghor à la tête de la CAF. Sauf qu’au finish, il a su tirer son épingle du jeu en se propulsant à la station de 1er vice-président. Lui qui a été le dernier à avoir déclaré sa candidature. Cette issue plus ou moins heureuse porte également l’empreinte de la diplomatie sénégalaise. Particulièrement deux ministres de la République : Matar Bâ, ministre des Sports et Abdoulaye Saydou Sow, ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.

Sans occulter le Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS), l’ensemble des membres de la Fédération sénégalaise de football (ComEx, Lsfp, Ligue Amateur etc.) et des différents comités de soutien. Parce qu’après tout, le Sénégal n’a jamais eu à occuper une station aussi importante dans le football continental. De membre du ComEx en 2019, vice-président de la Commission juridique, puis président de cette même commission juridique, membre du Comite d’urgence et à partir du 12 mars, 1er vice-président de la CAF, il y a de quoi être satisfait.
Abdoulaye THIAM

5 COMMENTAIRES
  • Lam

    Décidément les Etats ne sont pas souverains meme dans le domaine du sport ils subissent le diktat des institutions internationales comme la FIFA

    • SÉNI BA

      PARCE QUE NOYS AFRICAINS NOUS N’AVONS RIEN À NOUS PRÉVALOIR NI A PROPOSER. QUAND C’EST DES ÉTATS CONSIDÉRÉS GÉOGRAPHIQUEMENT COMME DES ÎLES, TELS QUE BELGIQUE, ANGLETERRE, ONT REUSSI A COLONISER PENSANT DES SIÈCLES DES GEANTS ÉCONOMIQUES COMME LE NIGERIA OU LA RDC, A T-ON LÉGITIMEMENT DES RAISONS D’ÉVOQUER TOUJOURS UNE DIGNITÉ OU UN PATRIOTISME OU MÊME UN ÉGO MAL DIMENSIONNÉ. L’AFRIQUE UN CONTINENT EN MAL D’AMBITION.

    • Omo

      Franchement la souveraineté où est elle?Afrique mon Afrique!!!!!!!!???????,Ce sont des élections que le meilleur gagne.

  • citoyen

    j’ose espérer que sa dignité et son indépendance qu’il chante tant il na pas accepter le poste de 1er Vice Pdt . ce serait vraiment dommage alors lui qui fustige le complot de la FIFA et son ingérence dans les affaires intérieures de la CAF. décidément à jamais des marionnettes des occidentaux. je suis déçu et tu ma fait honte par ce que j’ai toujours cru en tes chances par ce que tu incarne et qui malheureusement n’est pas en toi comme le violeur des temps modernes. Dommage

  • Moctar Ndiaye

    Encore de l’humiliation pour les africains ce protocole de Rabat.les africains doivent refuser cette ingérence.

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