Pr Coumba Kane : «Pour l’instant, nous ne pouvons dire si tel ou tel vaccin serait efficace»

L’efficacité ou non d’un vaccin à combattre le SARS-CoV-2 alimente les débats du monde scientifique, surtout avec la découverte d’une nouvelle souche. Pour le professeur Coumba Kane, microbiologiste virologiste, les mutations n’ont pas d’incidence sur le plan clinique ou sur le plan de l’efficacité du traitement. Toutefois, « pour le moment, nous n’avons pas encore de recul pour dire que ce vaccin aura une efficacité vis-à-vis de cette souche émergente mutante de Sars-Cov 1 », précise-t-elle.

Coronavirus, un virus aérien

La souche découverte en Angleterre sur le nouveau coronavirus par les chercheurs demeure préoccupante même si des virus sont connus pour leur mutation. Selon le professeur Coumba Kane de l’institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) de Dakar, microbiologiste et virologiste, le virus qui est responsable du coronavirus est un virus aérien. « Tous les virus aériens sont connus comme étant susceptibles de faire des mutations. Le Sars-Cov 2 fait partie de ces virus-là et c’est tout à fait normal », a-t-elle déclaré dans une télévision de la place.

Prudence sur l’efficacité du vaccin

Et de poursuivre : « Ces mutations sont toujours là, mais le problème qui se pose c’est quand elle a lieu dans un site qui a une importance capitale au niveau du virus, à savoir au niveau de protéine d’enveloppe. Cette souche a été découverte en Angleterre et à ce qu’on voit, le taux de transmission est beaucoup plus important que le premier virus qui était là ». Du point de vue vaccinal, le professeur Kane renseigne que « le nouveau vaccin a eu une gamme assez large sur le plan de l’antigénicité et pour le moment, nous n’avons pas encore de recul pour dire que ce vaccin aura une efficacité vis-à-vis de cette souche émergente mutante de Sars Cov 1 ».

Surveillance épidémiologique

Face à cette situation, la chercheuse préconise comme solution la surveillance épidémiologique. Prenant l’exemple de la grippe, elle souligne : « Avec la grippe, il y a une veille virologique qui permet de regarder est ce que le virus qui va être responsable de l’épidémie saisonnière de la grippe va être combattu par tel vaccin ou tel autre vaccin et ça fait partie de l’épidémiologie de la surveillance pour voir quelles sont les souches qui circulent et quelle type de vaccin il faut faire. »

 

1 COMMENTAIRE
  • senegalcakanaam

    Ok pour la surveillance épidémiologique ! Mais pourquoi le Sénégal avec tout ce qu il a comme universitaires dans le domaine médical, et comme laboratoires ne s’engage t il pas dans LA FABRICATION d’un vaccin labellisé « sénégal » !!!! Pourquoi attendre que les autres fabriquent un vaccin pour nous les envoyer ????? Que l’on ne me parle pas d’infrastructures ! L’Isra, bien quen’intervenant pas dans le domaine médical, dispose d’unités fonctionnelles de fabrication de vaccins !!!! Il suffit d’établir un des liens de partenariat entre l’Isra et les chercheurs de la faculté de médecine pour que ce travail là soit réalisé !

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