« Parrainages maffieux… », la chronique de Kaccoor Bi
« Les passations de services au niveau des départements ministériels se poursuivent. Tout se fait dans la sobriété, loin des souteneurs, courtisans, copains, coquins et griots attitrés des nouveaux promus. Dans un pays où l’on a tendance à s’enrichir sans coup férir dans certaines positions au niveau de l’Etat, ces cérémonies accueillaient toute la racaille cherchant à tirer profit des nouveaux ministres ou directeurs généraux.
Cette sobriété de mise depuis la formation du gouvernement de PROS est donc déjà un signe de rupture par rapport à ce qui se faisait depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir. L’autre rupture qui s’annonce a donné lieu à un grand débat avec des tirs groupés sur l’auteur de propos que nous approuvons pleinement d’ailleurs. Le maire de Thiès Nord, qui n’est autre que le ministre qui gère notre pétrole et notre gaz qui sentent si fort, l’a claqué à sa sortie de la prière de la Korité et créé une grande polémique. Dans un pays où la vérité a tendance à blesser et où l’on s’amuse avec, les propos de Birame Souley Diop ne pouvaient évidemment pas plaire.
Les parrainages d’évènements sportifs ou culturels, on ne les trouvera dans aucun autre pays au monde qu’au Sénégal. Ce qui est bien entendu différent du sponsoring. Ce qui se passe dans ce charmant pays constitue une véritable escroquerie. Les organisateurs de ce genre d’événements choisissent toujours les pontes de la République pour en faire des parrains afin de se faire des sous. Quand dans un pays aussi pauvre que le nôtre on voit des ministres ou directeurs généraux de sociétés nationales parrainer des combats de lutte, des concerts de musique, des chants dits religieux voire des meetings politiques à coups de millions sans que leurs salaires puissent leur permettre de telles libéralités, il convient bien de se dire qu’ils puisent dans les caisses de l’Etat ou des sociétés qu’ils dirigent pour satisfaire la boulimie financière des organisateurs.
Il y a quelques années, l’écrivain et colonel des Eaux et Forêts, Moumar Guèye, s’était senti si scandalisé par de telles pratiques qu’il avait pris sa plume pour tirer la sonnette d’alarme. Depuis lors, rien n’a pu arrêter les flibustiers de nos derniers publics. Tous les grands scandales jamais sanctionnés sont justement logés dans ces rubriques de parrainage ou de sponsoring qui ne sont rien d’autre que des niches pour avaliser des détournements.
Quand, sans fausse pudeur, un acteur du monde de la lutte vient insulter nos consciences pour nous dire que le système du parrainage sert également à vendre l’image des ministres, on est tenté de lui dire qu’on se fout de tout cela. Ce que l’on demande à nos ministres et autres, c’est de servir la République. Uniquement la République pour le bien-être de la population. Et s’ils veulent vendre leur image, qu’ils le fassent avec leur propre argent pas avec celui de l’Etat ni celui des sociétés qui leur sont confiées ! Mettre fin à ces parrainages maffieux est assurément une œuvre de salubrité publique ! »
Par KACCOOR BI – LE TEMOIN
Pourquoi nous sénégalais avons-nous peur d’entendre et de reconnaître la vérité? Ce pays est à ce niveau à cause du fainéantisme d’une partie de cette population. Ils sont minoritaires mais ils ont les plus grosses gueules.
Machallah ! C’est formidable et différent des analystes à 2 balles du genre mikane bosse de itv qui refoule son trop plein d’amertume par pression interposée.
Sacré Kaaccoor bi!
Toujours aussi pertinent
Moi à leur place, j’interdirai une bonne fois la lutte, cette pratique sauvage des antiquités. Je demanderais aux acteur de ce soi-disant sport de recréer un concepte nouveau, qui se fera dans des salles avec toutes les précautions. Plus de Ngimb, plus de saafara, plus de frappe avec main nue etc. Ça pourrait se faire comme tous les autres disciplines sportives c’est à dire pas de sauvagerie. Ngeen balma nakk.
On a besoin de résultats chez un ministre et non de vendre son image