Une violente tempête s’est abattue sur la bande de Gaza, provoquant des inondations dans les tentes et abris de fortune où vivent des centaines de Palestiniens déplacés. La Protection civile de Gaza a alerté ce vendredi sur l’aggravation des conditions de vie, déjà extrêmement précaires, pour ces populations.
Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, qui cite Mahmoud Basal, porte-parole de la Protection civile, les pluies torrentielles de la nuit ont inondé de nombreux campements. « Une scène véritablement déchirante », a-t-il décrit, précisant que le niveau de l’eau a dépassé les 10 centimètres par endroits, détruisant couvertures, matelas et vêtements. Nos sources indiquent que les services de secours ont reçu des centaines d’appels à l’aide, mais font face à un manque criant de moyens pour y répondre.
Cette catastrophe naturelle vient s’ajouter à une situation humanitaire qualifiée de « catastrophique » par les Nations Unies. Les Palestiniens déplacés survivent au milieu de destructions massives. Selon des rapports antérieurs, plus de 198 000 bâtiments avaient déjà été touchés dans l’enclave, rendant tout relogement impossible. Le conflit a, selon les autorités sanitaires locales, causé la mort de plus de 69 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, et fait plus de 170 000 blessés, un bilan humain qui témoigne de l’ampleur de la crise.
La vulnérabilité des abris était déjà un problème majeur. Fin septembre, le Bureau des médias du gouvernement estimait que près de 93 % des tentes, soit 125 000 sur 135 000, étaient devenues inhabitables. Endommagées par les bombardements ou usées par les conditions climatiques, elles n’offrent plus une protection suffisante. Selon nos informations, le Bureau des médias du gouvernement et le Hamas affirment qu’Israël empêche l’entrée de matériel d’abri, comme des tentes neuves.
Face à cette situation, Mahmoud Basal a lancé un appel à la communauté internationale. « Nous alertons le monde entier : la bande de Gaza traverse une phase catastrophique, comparable à un véritable carnage », a-t-il déclaré, soulignant qu’il n’existe « aucun lieu sûr ni abri pour les Palestiniens ».
