Ousmane Sonko-Adji Sarr : « Mackyavelisme » ou Realpolitik ?

Face à un contexte généralisé de vulnérabilité et de fragilité socioéconomique dû à la pandémie de la covid-19 et, accentué par une pauvreté accrue, un chômage endémique, des inégalités socioterritoriales persistantes, le Sénégal s’est retrouvé, malgré lui, au cœur d’une rocambolesque histoire de mœurs, sans précédent et dont l’issue demeure jusqu’ici incertaine.

Les Sénégalaises et les Sénégalais, qui n’ont rien demandé de tel, suivent avec désolation ce malheureux évènement qui secoue la vie politique de notre pays depuis plus d’un mois. Alors qu’en de pareilles circonstances ci-dessus citées, l’actualité devait normalement tourner autour de la recherche de solutions pouvant combattre le coronavirus. Pendant que les pays du monde rivalisent d’organisation, d’ingéniosité et de leadership afin de protéger leur propre peuple et de réfléchir sur ce que doit être le monde d’après COVID, au Sénégal, deux camps s’affrontent : celui du Président MACKY SALL et celui de OUSMANE SONKO. Les deux se regardant en chiens de faïence tout en rivalisant d’ardeur avec un seul objectif commun : sauter sur les erreurs fatales de l’autre pour tenter de convaincre vaille que vaille l’opinion publique nationale et internationale d’une éventuelle innocence ou culpabilité, c’est selon, du présumé. L’affaire OS/AS dont je vous passe les détails, est tellement complexe qu’elle ne peut être instruite sans immixtion du volet politique, eu égard au statut de l’honorable Député OUSMANE SONKO avec son immunité parlementaire, en bandoulière.

« Mackyavelisme »

Posons-nous déjà la question de savoir pourquoi cette politisation à outrance de la part du camp présidentiel ? Depuis l’éclatement de cet horrible évènement, une « simple » plainte qui concerne deux citoyens Sénégalais tient en haleine tout un peuple. Au vu des dysfonctionnements notés au cours de la procédure de la levée de l’immunité du député SONKO et l’ensemble des incohérences soulevées lors de l’audition de la plaignante et sa disparition, le camp de Mr SONKO est en droit de crier au complot d’état. La victime en chef n’étant rien d’autre que l’opposant principal au régime désavoué du Président SALL, en l’occurrence, OUSMANE SONKO qui, par ailleurs, est incontestablement pressenti cinquième Président du Sénégal.
C’est pourquoi, il nous est inconcevable qu’un tel grotesque scénario puisse l’incriminer et le conduire directement à la case prison. Croyant dur comme fer qu’une telle affaire ne saurait entraver la marche d’Ousmane SONKO vers le palais. Et si le but visé était de tenir SONKO loin du terrain politique en le mettant sous un lancinant contrôle judiciaire. Souvenez-vous qu’en janvier dernier, PASTEF lançait sa fameuse collecte de fonds. L’État, pris au dépourvu n’a pu stopper net cette démarche novatrice.

Les enjeux du moment

Face aux grands défis de l’heure, on attend du Président SALL qu’il soit au-dessus de la mêlée. En l’absence d’un OUSMANE SONKO qui porte l’espoir d’un lendemain meilleur pour beaucoup d’entre-nous, une grande partie de la jeunesse Sénégalaise, représentant plus de 60% des chômeurs dans notre pays, sera orpheline devant les grands sujets du moment. Qui évoquera l’échec de la gestion de la pandémie ?Qui réclamera la lumière sur les mille milliards de la résilience que les acteurs économiques attendent toujours ? Qui poussera le président Macky SALL a, enfin, respecter le calendrier électoral ? Qui plaidera pour une réduction des inégalités sociales ? Qui réclamera une justice équitable ? Enfin sans le leader de l’espoir Ousmane SONKO, qui s’opposera au Président Macky et surtout qui le succèdera ?

Realpolitik

Il n’est plus à démontrer que le Président Macky SALL dévoile sa vraie face de dictateur. Nombreux sont ceux qui sont en prison à cause de leur opinion. Il est en train de poser les bases illégales d’un régime autoritaire qui cherche par n’importe quel moyen de faire obéir les populations. La preuve, au lendemain de sa réélection douteuse, il n’a pas mis de gants pour supprimer le poste de Premier ministre et devenir, de fait, seul maitre à bord. Ce qui nous plongera, si jamais les prochaines élections législatives sont remportées par l’opposition, dans un vicieux blocage institutionnel.

La realpolitik en Afrique comme ailleurs ne met jamais les opposants à armes égales. Ne dit-on pas que celui qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ? Ousmane SONKO paie ce
«MACKYAVELISTE» procédé de faire la politique comme avaient eu à le subir des certains Karim WADE et Khalifa SALL. Cette tentative d’élimination de son principal adversaire est certainement la dernière car s’il ne recule pas, la guerre de Dakar aura bel et bien lieu.

Serigne SOW
PASTEF MBACKÉ

3 COMMENTAIRES
  • Iso

    Encore un no-name qui est groggy de ne plus pouvoir goûter au nguur a à cause de sweety beauty s boy Sonkolait.

    • Makhtar

      Connard, votre règne est terminé !

      • Iso

        Mec je m en de regne je gagne honnêtement ma vie j attends rien d’un quelconque politicien tout le contraire tu crois Qu un politicien peut t aider fainéant

Publiez un commentaire