Les Maîtres d’Enseignement Technique et Professionnels (METP) du Centre Régional de Formation Professionnelle de Saint-Louis ont manifesté leur mécontentement le jeudi 4 décembre. À travers une journée de port de brassards rouges, ils réclament leur reclassement de la hiérarchie B3 à la hiérarchie B2, dénonçant une situation qu’ils qualifient d’injuste.
Selon les informations rapportées par Sud Quotidien, le cœur du litige réside dans une incohérence administrative. Mamadou Sène, formateur en Mécanique Automobile au sein de l’établissement, a précisé la nature du problème : « Nous, les maîtres d’Enseignement Technique et Professionnel, sommes un corps qui est tellement mitigé parce que même dans nos bulletins de salaire, on est placé dans la hiérarchie B3 qui est la hiérarchie des instituteurs alors que dans ces mêmes bulletins on reçoit les indemnités du moyen secondaire ». Les enseignants demandent en conséquence leur intégration dans le corps des Professeurs de Collège d’Enseignement Moyen Secondaire (PCEMG), qui correspond à la hiérarchie B2.
Cette action a pour but d’alerter le Ministère de la Formation Professionnelle et Technique. Les METP indiquent que cette journée de protestation n’est qu’une première étape. « Ça fait longtemps que nous parlons avec les autorités mais rien n’est fait », a souligné Mamadou Sène. Il a également averti que si aucune réaction des autorités n’est constatée, le mouvement pourrait s’intensifier : « on va passer à la vitesse supérieure ». Cette revendication dans le secteur de la formation professionnelle s’inscrit dans un contexte où d’autres domaines de l’éducation, notamment à l’université Cheikh Anta Diop, sont également marqués par des tensions sociales.
