« Nous n’allons pas faire comme les régimes précédents « , a prévenu Lansana Gagny Sakho. Invité de l’émission « Objection » de la Radio Sud Fm , ce dimanche 21 juillet, il a été interpellé sur la politique d’emplois de l’actuel régime qui compte appuyer le secteur privé.
Pour le coordonnateur du programme politique du Pastef, » les gens disent souvent à tort que le secteur privé national est moribond. Je pense que les véritables capitaines d’industries qui ont été là avant Abdoulaye Wade et Macky Sall et qui sont toujours là , sont les vrais acteurs. Ce que nous ne ferons pas chez Pastef (Les patriotes), c’est que chaque régime vient avec ses hommes d’affaires. Nous ne le ferons jamais. Nous encouragerons ce qui existe et peut-être même nous irons plus loin. C’est-à-dire travailler à avoir une nomenclature claire de notre secteur privé. Identifier toutes les entreprises et les secteurs dans lesquels elles évoluent « .
« Nous sommes 17 millions de pauvres sénégalais…
« Le défi pour notre pays, poursuit le président du conseil d’administration (Pca) de l’Agence de promotion des investissements et des grands travaux (Apix), c’est de travailler à avoir une économie très compétitive en visant le niveau sous-régional d’abord. Nous sommes 17 millions de pauvres sénégalais. Ce n’est pas dans notre pays qu’on va se développer. Nous devons être capables d’aller à la conquête du marché de la sous-région… Il faut réindustrialiser le pays. Avec la Côte d’Ivoire, le Sénégal était champion dans la production de savon. Mais toutes ces entreprises sont parties parce que notre environnement ne permet pas à l’entreprise d’être compétitive. C’est là où se trouve le défi et c’est là où nous voulons aller. Mais cela prendra du temps« .
« La vision que nous avons c’est que ces ressources…
Pour M. Sakho, « il y a trois secteurs importants que le Sénégal gagnerait à exploiter : l’agriculture, les mines et le troisième secteur c’est le pétrole où on a complètement loupé le coche. Quand le Qatar a découvert son pétrole, ils ont mis 25 ans avant de signer des contrats d’exploitation. Ils se sont organisés pour que leurs ressources leur appartiennent et pour que les exploitants soient de simples fournisseurs de service. Contrairement au Qatar, le Sénégal a signé des contrats deux ans avant d’avoir la certitude que les ressources existaient. Quand vous prenez les chiffres de Petrosen, c’est 750 milliards F CFA par année. C’est pratiquement 15% du budget. Si on ne fait pas attention au changement de modèle économique, ce qui va se passer c’est que cet argent va servir à payer la dette. La vision que nous avons c’est que ces ressources doivent nous permettre de régler le problème de la compétitivité de notre économie . Avec le projet Gas-to-power, on va permettre à notre secteur privé d’être compétitif avec des coûts de production moindres« ,