L’édition 2025 de la Ziarra annuelle de Darou Rahmane a enregistré une affluence record. Des milliers de fidèles, venus de toutes les régions du Sénégal et de la Gambie, ont convergé vers cette localité proche de la frontière gambienne. Placée sous le signe du prophète Mahomet (PSL), la rencontre a permis à Mouhamed Thierno Ismaïla Dème, guide religieux local, et à ses disciples de prier pour une paix durable au Sénégal, en Gambie et dans le monde.
Des prières ont été formulées pour la stabilité politique et sociale au Sénégal, le retour au calme au Proche-Orient, et adressées aux chefs religieux, au président de la République, au Premier ministre, aux membres du gouvernement et aux citoyens du monde entier. « Rien ne peut s’exercer ou s’obtenir dans la vie sans la paix », a déclaré le guide de Darou Rahmane.
Des milliers de récitations du Saint Coran ont été organisées le jour de la Ziarra et les jours précédents dans plusieurs localités du pays par des familles religieuses et des fidèles. Au-delà des discours et des exposés sur la vie et l’œuvre du prophète Mahomet, la rencontre a permis d’aborder les difficultés d’accueil de la Ziarra à Darou Rahmane.
Chaque année, le village manque de logements pour les pèlerins. Certains habitants cèdent leurs chambres, tandis que d’autres pèlerins dorment à la belle étoile, faute de dortoirs ou d’un complexe d’accueil. Le marabout sollicite l’intégration de Darou Rahmane et Kohel au programme de modernisation des cités religieuses et la construction d’une maison des hôtes.
Concernant l’accessibilité, Mouhamed Thierno Ismaïla Dème plaide pour le bitumage du tronçon Darou Rahmane/Kohel, long de 4 km, et le renforcement du réseau hydraulique pour les nouveaux habitants. La mosquée du village, financée à hauteur de 100 millions de francs CFA sur fonds propres, est achevée à 80%. Le marabout souhaite contribuer au développement local.
Grâce à des actions sociales, il a fixé plusieurs centaines de jeunes dans la région, luttant ainsi contre l’émigration irrégulière. Ces jeunes travaillent dans le bâtiment, l’usine à eau et la station-service locales. Selon Sud Quotidien, ces infrastructures sont « les seules à être implantées dans ce local pour l’instant ».