Meurtre de la Belge José Christiane : Les contradictions de Mame Ngor, présumé coupable

Plusieurs personnes ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête sur la mort de la belge dont la tombe a été retrouvée près du village de Dakhar Mbaye. Mais Alassane Sarr et sa première épouse risque la prison à perpétuité. Le dossier est sur la table du juge d’instruction pour une enquête approfondie.

Alassane Sarr dit Mame Ngor et sa première femme Rokhaya Sène risquent gros. Ils sont soupçonnés par le parquet d’assassinat, de complicité d’assassinat, violation des règles d’inhumation, actes de barbarie etc.

Le procureur de Thiès a donné hier une conférence de presse pour fournir quelques éclairages sur cette affaire qui a défrayé la chronique ces derniers jours à Thiès, et même partout au Sénégal. Après la phase des dénégations, Alassane a finalement avoué devant les enquêteurs de la section de recherche. Ce qui a permis de retrouver le corps de José Christiane, son épouse belge, et de procéder à son exhumation.

L’autopsie, selon Elhadji Abdoulaye Baldé, a révélé que la mort de la dame serait causée par un traumatisme cranio-encéphalique et thoracique avec fractures multiples, au préalable, et précédemment, les consultations médicales faisaient état d’hématomes frontales et sous dural, fracture des arcs antérieurs des 2e, 3e, 4e, et 5e côtes, gauche. Ce qui est en contradiction avec les déclarations de Sarr qui a dit aux enquêteurs avoir administré un seul coup de tête à sa femme en réponse à un coup de pilon qu’elle lui aurait porté.

Pour ce qui est de sa première Rokhaya Sène, il s’est perdu dans ses propres contradictions. Elle qui disait n’être au courant de rien, a finalement reconnu avoir entendu un bruit dans la chambre de sa coépouse le jour des faits. Et aurait même demandé à son mari quand elle l’a vu refermer la porte de la chambre de sa coépouse à clé « ndax dafa dé », serait-elle morte ? Celui-ci lui aurait répondu par la négative, en la rassurant que José s’était simplement évanouie.

C’est après cela qu’elle est partie à Mbour pour, dit-elle, rendre visite à ses parents. De retour le lendemain, elle n’a même pas demandé les nouvelles de sa coépouse qui a pourtant logé toute la famille.

D’après les explications du procureur, quand la fille d’Alassane, Rokhaya Sarr, a été interrogée, elle a dit aux enquêteurs s’être rendue, elle, dans la chambre de sa tante pour lui dire bonjour, comme à chaque fois qu’elle rentre à la maison après les cours. Constant que la chambre était fermée, elle a demandé à son père les nouvelles de sa tante, et celui-ci lui aurait répondu qu’elle était en voyage. Le dossier est aujourd’hui sur la table du juge d’instruction.