Mes convictions d’après scrutin (Par Thierno Bocoum)

1- Un Président de la République qui a demandé et obtenu une majorité confortable à l’assemblée nationale à l’entame de son premier mandat et qui voit cette majorité tanguer à la fin de son dernier mandat doit en tirer les conséquences. Ce ne sont pas les députés de la majorité qui sont sanctionnés mais c’est lui-même qui est sanctionné en lui privant d’une gestion confortable du pouvoir qu’il avait demandé et obtenu.

2- Croire que la majorité se règlera à travers un calcul arithmétique préétabli, c’est méconnaître les réalités politiques qui s’imposeront au sein de l’Assemblée nationale. Ceux qui sont désignés comme faiseurs de roi ne sont pas moins importants que le député lambda décompté dans un groupe. Ce n’est pas le groupe qui votera le jour de l’installation de l’Assemblée nationale mais c’est chaque député sous le sceau de la confidentialité. Tout député devient un mystère et ça sera ainsi pour toute la durée de la législature, selon les enjeux.

3- Élire un maire sans le connaître, élire un député sans le connaître montre que la base politique n’est pas seulement quantifiée à travers un ancrage local. Elle est aussi le résultat d’un ancrage médiatique à enjeu national. Ce qui autorise un vote par procuration. Voter pour l’autre, voter selon les idées de l’autre sans tenir compte de celui à qui profite le vote ou de ceux que ce vote pourrait desservir ou pas est devenu une règle admise dans notre système démocratique.

4- Le mensonge et la manipulation ont de beaux jours dans notre pays. Mentir sur des gens, le justifier à travers un autre mensonge et faire la promotion des deux mensonges, ça paie. Personne n’a le réflexe de demander des preuves. On trouve finalement au mensonge un côté séduisant. C’est l’arme fatale du « guerrier ».

Thierno Bocoum

6 COMMENTAIRES
  • Am

    Les gars ont un député plus fort reste et nous tympanisent.
    Les sénégalais ont voté avec clairvoyance, qu’AAR Sénégal n’ait pas eu le nombre de députés qu’ils souhaitaient n’est pas de la faute des sénégalais, c’est la faute d’AAR Sénégal.
    Je me rappelle de sa conférence de presse où il tapait sur Sonko, Karim Wade et Khalifa Sall alors qu’il pouvait lui-même faire sa propre coalition. Ce qu’il a d’ailleurs fait quelques mois plus tard en axant sa communication sur cette même opposition.
    Il manque clairement de cohérence.

  • Ngom!

    Bon ! Ils votent à leur image les sénégalais…. Populistes votent populisme

  • Ndékété

    Les législatives sont finies. Sans rancune, il faut passer à autre chose

  • Cheikh Toure

    Il faut que les fils du pays sortent pour prendre la destinée de notre cher Sénégal. Des gens qui n ont rien appris, qui n ont rien apporté à notre pays, prennent la parole et manipulent nos petits enfants. C est très grave ce qui passe. D’anciens garçons de courses d Idrissa Seck se prennent pour des érudits. Des recalés du Système Macky Sall comme Abdoul Mbaye, Lamine Diallo, Dieye de St Louis ne savent plus où donner la tête, passent tout leur temps à se plaindre, à répéter ce que tout le monde sait

  • Deug

    Les haineux depuis 10ans vous êtes là à ne rien foutre Sonko sera président incha alla

  • Deug

    Il fallait pas commencer digéré et passe à autre chose

Publiez un commentaire