Me Ousmane Sèye dit niet à Aissata Tall Sall !

Me Ousmane Sèye, avocat du président et leader de la
Coalition pour l’émergence, a fait face à la presse ce jeudi. Il est revenu sur l’élection présidentielle du 24 février dernier et la victoire de Macky Sall. Mais aussi, sur le débat autour d’un éventuel 3è mandat pour Macky Sall. Ousmane Sèye a également dit non à la proposition de dissoudre l’Assemblée nationale.

Selon Me Ousmane Sèye, tous les observateurs de l’Union Européenne, de la Cedeao, de l’Union Africaine, entre autres, ont souligné la bonne tenue des élections. « Aucun incident majeur pouvant entraver la bonne tenue des élections n’a été signalé », a-t-il dit en conférence de presse, cet après-midi dans un hôtel de la place.

L’avocat fait également remarquer que la commission nationale de recensement des votes au sein de laquelle les représentants des candidats siègent, de même que les observateurs, a innové cette année, en conviant la presse à ses délibérations. Suffisant pour Me Ousmane Sèye d’affirmer qu’ « il était impossible de trafiquer le suffrage des votes. On ne peut pas remettre en cause ces résultats, sauf si on est de mauvaise foi » clame t-il. Faisant ainsi allusion à l’opposition.

Me Ousmane Sèye explique également pourquoi l’opposition n’a pas déposé de recours auprès du Conseil constitutionnel, nonobstant des anomalies qu’elle a soulignées dans ce scrutin du 24 février.

« J’ai entendu l’opposition dire qu’il y a même des enfants en bas âge, qui ont eu à voter. C’est faux ! », a-t-il rétorqué. Selon l’avocat, « ç’aurait été le cas, l’opposition allait déposer un recours. Ce qu’elle n’a pas fait à défaut de justificatifs ».

« Pour déposer un recours auprès du Conseil constitutionnel, il faut avoir des pièces justificatives, des faits précis. Ce que l’opposition n’a pas », a-t-il fait savoir.

Me Sèye s’est également félicité du système de parrainage qui a permis de sérier les candidats qui sont « légitimes ».

Par ailleurs, l’avocat s’est prononcé sur l’actualité qui défraie la chronique actuellement, à savoir un éventuel troisième mandat pour le leader de la Coalition Benno Bokk Yakaar, Macky Sall.

Selon lui, ce débat ne mérite même pas d’être tenu car le président Sall, même, a déjà apporté une réponse pragmatique, dans un média étranger, en disant qu’il ne compte pas exercer un troisième mandat.

La robe noire en rajoute une couche plus salée, en estimant, qu’on ne devrait plus parler de « deuxième mandat » mais plutôt de « second mandat ». Puisque, ajoute-t-il, « c’est impensable de considérer que Macky Sall va prétendre à un troisième mandat. Le peuple même ne le laissera pas faire. »

Pour finir, le leader de la Coalition pour l’émergence, rejette catégoriquement l’appel de son homologue avocate Me Aissata Sall, prônant la dissolution de l’Assemblée nationale. Il plaide pour une prolongation du mandat des députés jusqu’en 2024 afin de coupler l’élection présidentielle et les législatives.

« Le président de la République qui vient d’être réélu a un ambitieux programme avec des projets nécessitant le soutien d’une Assemblée nationale épousant sa vision avec une majorité confortable. C’est le cas de l’actuelle Assemblée qui a su déjouer beaucoup de manœuvres tendant au blocage de son fonctionnement malgré sa courte durée. C’est pourquoi, la CPE propose la prolongation du mandat des députés de 2022 à 2024 pour accompagner le Président dans sa politique de réforme et faire coïncider l’élection de 2024 avec les élections législatives », a-t-il conclu.