Ameth Suzanne Camara, membre du Réseau des enseignants de l’APR, a été incarcéré par le juge d’instruction du 3ème cabinet, après une série d’événements judiciaires débutés la semaine dernière. Le 24 juillet, son arrestation, mandatée par le procureur de la République, reposait sur des accusations d’offense au chef de l’État et d’actes visant à discréditer une institution.
Le lundi 29 juillet, Camara, assisté par son avocat Me Fadel Diack, a été présenté au procureur de la République après un retour de parquet. Selon Seneweb, le procureur a décidé de criminaliser le dossier en ouvrant une information judiciaire. Le chef du parquet de Dakar a requis un mandat de dépôt contre Camara dans son réquisitoire introductif, selon les mêmes sources. Cependant, le militant de l’APR a subi un second retour de parquet, en attendant la désignation d’un juge d’instruction, prévue pour le lendemain.
Camara avait qualifié le président de la République et son Premier ministre de « fenkat » (menteur) lors d’une émission avec Seneweb. Pendant son audition, il n’a exprimé aucun regret ni présenté d’excuses, maintenant ses déclarations. Me Fadel Diack a précisé que la situation de son client pourrait se compliquer si le juge d’instruction suivait le réquisitoire du procureur.
Kéwoulo a rapporté que le procureur, après avoir requis un mandat de dépôt, a introduit un réquisitoire supplétif et ordonné l’ouverture d’une information judiciaire. Cette décision faisait suite à un premier retour de parquet de Camara. Mardi 30 juillet, il devait être présenté pour connaître l’identité du juge qui déterminerait son inculpation et son éventuelle incarcération.
Les charges contre Camara incluent l’offense au chef de l’État et des actes de nature à jeter le discrédit sur une institution, issues de ses propos tenus lors d’une émission avec Seneweb où il avait insulté le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko.