Matam : les conducteurs de motos face au défi de la régularisation des documents
Dans la région de Matam, au nord du pays, de nombreux conducteurs de motos rencontrent d’importantes difficultés pour obtenir le Certificat de mise à la consommation (CMC), document essentiel pour l’immatriculation de leurs véhicules. Lors d’un entretien avec des journalistes, Abdoulaye Sarr, chef de la Division régionale des transports routiers de Matam, a expliqué que cette pièce administrative reste un obstacle majeur, comme le rapporte nos confrères de Sud Quotidien.
« La majorité des conducteurs, qui souhaitent immatriculer leurs motos, ne possèdent pas la copie de la pièce d’identité du vendeur mentionné sur le CMC. En conséquence, ils peinent à se procurer l’acte de vente indispensable », a-t-il précisé. Pour pallier ce problème, le service des mines de Matam dirige ces conducteurs vers les douanes afin que les démarches de régularisation soient correctement accomplies.
Depuis le lundi de l’ouverture des dossiers pour cette procédure, jusqu’à 49 demandes ont été enregistrées en une journée, dépassant ainsi la moyenne quotidienne habituelle. Néanmoins, les documents incomplets sont systématiquement rejetés, a précisé Abdoulaye Sarr. Ce dernier envisage, en collaboration avec les préfets des départements de Ranérou et Kanel, de décentraliser les lieux de dépôt pour pallier les longues distances que doivent parcourir certains conducteurs.
L’objectif de cette opération d’immatriculation et de régularisation, initiée par le ministère des Transports, est d’encadrer et d’assainir le secteur pour garantir plus de sécurité, face aux incidents fréquents liés aux deux-roues tels que les accidents et les vols. Pour être en conformité, chaque propriétaire de moto doit fournir un dossier comprenant le CMC, une déclaration de douanes et le bordereau correspondant. Cette campagne de régularisation, lancée le 6 janvier dernier, s’étalera sur trois mois, comme précisé dans une publication de Sud Quotidien.