Massacre de Thiaroye 44 : « Le jour où la France a assassiné ses libérateurs africains », M. Diakhaté

« Le 30 novembre 1944, il y eut une révolte au camp de Thiaroye, suite à la réclamation de leurs arriérés de solde et de leurs primes de démobilisation, qu’on leur avait déjà refusés en France, avant leur retour en Afrique. Ils prirent le général Damian en otage donc », rappelle Moustapha Diakhaté.

Assaut de nuit…

D’après l’ancien ministre-conseiller du président de la République, Moustapha Diakhaté, le 1er Décembre 1944, le bataillon de Saint-Louis avait donné l’assaut de nuit, sans sommation, du camp désarmé. Il y eu une trentaine de survivants qui furent condamnés à des peines allant de 1 à 10 ans, avec amende, et perte de leur indemnité de mobilisation. Ils ne furent libérés qu’en 1947 sans avoir été rétablis dans leurs droits, et n’ont pas eu droit à une pension de retraite.

Enterré dans une fosse commune…

« Les corps de la majorité des tirailleurs furent enterrés dans une fosse commune, une trentaine ayant eu des tombes individuelles, pour cacher le nombre réel de morts.
Le cimetière de Thiaroye 44 fût longtemps laissé à l’abandon », ajoute Moustapha Diakhaté.

Massacre…

Pour Moustapha Diakhaté, aujourd’hui, il a été réhabilité, et est ouvert aux pèlerins Africains. Le 23 Mai 2004, 60 ans après ce massacre, fut célébrée et instaurée, pour la première fois au Sénégal, la journée du Tirailleur Africain, en souvenir de la date de libération de la ville de Toulon, en France, par les tirailleurs le 23 Août 1944.

2 COMMENTAIRES
  • Abdou

    Il y a une très belle bande dessinée qui est sortie en France sur ce sujet délicat… l’auteur s’interroge sur ce qui s’est réellement passé pendant ces tristes journées et la France n’en sort pas grandie… idem pour la guerre d’Indochine ou d’Algérie. La france de cette époque a encore de lourds dossiers a écumer.

  • deugue rek

    domou kharam yi francais yi nioye les teroristes

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