Mali, Niger et Burkina Faso renoncent à la Cedeao malgré les efforts de Diomaye

Mali, Niger et Burkina Faso renoncent à la Cedeao malgré les efforts de Diomaye

Les pays du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont décidé de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), malgré les efforts de médiation entrepris par le Sénégal. La Cedeao avait espéré, jusqu’au dernier moment, que ces États plieraient devant les initiatives diplomatiques portées par Bassirou Diomaye Faye, qui tentait, par une approche idéologique commune avec ces régimes putschistes, de les maintenir dans le giron de l’organisation régionale.

Connus pour s’être détournés des principes établis, les régimes de Bamako, Niamey et Ouagadougou ont acté un départ jugé irreversible le 29 janvier. Une décision prise malgré la sollicitation pressante de Bola Tinubu, président en exercice de la Cedeao, et qui a attristé ceux qui croyaient en l’intégration régionale. Selon un article publié par nos confrères de Le Quotidien, la rupture devenait inévitable face à la volonté des militaires de ces pays de sceller un destin commun qui répond à leurs besoins de légitimité interne.

Bassirou Diomaye Faye, qui avait été désigné comme médiateur par la Cedeao avec l’aide de la nomination d’Abdoulaye Bathily comme envoyé spécial, a constaté que ses démarches n’avaient pas porté leurs fruits. En effet, malgré sa récente visite aux dirigeants du Mali et du Burkina Faso pour renforcer les relations de voisinage, les intentions de rupture furent plus fortes que les tentatives de réconciliation.

Le programme politique ambitieux de Diomaye-Sonko, qui prônait une rupture avec le néocolonialisme, n’a pas réussi à instaurer un dialogue efficace avec les leaders militaires, connu pour leur idéologie dite « souverainiste ». Des efforts que Bola Tinubu espérait voir couronnés de succès, ont finalement laissé ces pays suivre leur propre voie.

Néanmoins, la Cedeao n’a pas fermé définitivement ses portes aux pays de l’Aes (Alliés des États souverains). Les échanges commerciaux, facilitations de visa et autres relations restent encore en vigueur, permettant à ces États de préserver certains acquis au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Les discussions se poursuivent afin d’établir des cadres de coopération futurs, une volonté annoncée par la Commission de la Cedeao pour éviter une rupture brutale et perturbante.

Cette position stratégique, soulignée par nos collègues de Le Quotidien, permet de maintenir des liens économiques vitaux tout en cherchant à retisser des relations politiques au sein d’une région fragile mais interconnectée.

3 COMMENTAIRES
  • Anonyme

    La CEDEAO continue de faire comme si de rien ! Aucun mot sur l’insécurité qui touche depuis des années ces pays de l’AES. Aucun regret sur les sanctions inhumaines et irresponsables prises par la CEDEAO répétitivement à
    l’encontre de chacun de ces pays alliés de fait, un manque cruel de solidarité face aux défis sécuritaires auxquels ces pays sont confrontés alors que nous partageons des frontières communes, l’histoire, la culture, la géographie, les liens économiques, etc. La conquête de la vraie indépendance est également totalement ignorée. Devrions-nous continuer à parasiter le monde et à s’aligner indéfiniment sur leur désidérata ? Ou nous prendre résolument en mains et s’activer selon le mot de Césaire « en notre propre embrasement » ? Décidément, La CEDEAO et l’AES ne sont pas sur la même longueur d’onde ! Aussi, dans un tel contexte, les voies ne peuvent que diverger malgré quelques accommodements de bonne volonté. Ces pays ne partagent point les mêmes paradigmes…

  • Ndiaye

    Bon débarras !!!

  • DIOUF ABDOULAYE

    La Mission du PR SÉNÉGALAIS était difficile, voire impossible.
    Personne ne pouvait supporter que la CEDEAO , au mépris de ses peuples décide d’attaquer un Pays Membre pour les intérêts d’une Puissance Étrangère .
    C’est du jamais vu !!!
    Cette bourde est de la faute de 3 Chefs d’Etat bien connus pour leur allégeance indéfectible à l’Occident .
    La CEDEAO ne sera plus jamais , jamais ce qu’elle était !
    Comment voulez vous qu’un Pays qui se respecte continue à être membre d’une ORGANISATION pareille ?
    La CEDEAO a reçu son certificat de décès , malheureusement.

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