Le football sénégalais, passion dévorante pour des millions de supporters, traverse une période trouble. Si l’amour du jeu reste intact, les dérives liées aux paris sportifs suscitent une inquiétude croissante au sein des acteurs du championnat national.
Présidents de clubs, entraîneurs, arbitres… nombreux sont ceux qui dénoncent les effets délétères de cette pratique sur l’éthique du jeu. Certains n’hésitent plus à parler d’un « cancer » qui gangrène les terrains et fausse les résultats. « Trop de magouilles, on en a marre ! », s’emportait récemment un technicien sous couvert d’anonymat.
Pour beaucoup, la solution passe par l’introduction de la VAR (arbitrage vidéo) sur tous les matchs du championnat. « C’est le seul moyen de garantir un minimum de transparence et de justice sur le terrain », plaide un entraîneur de Ligue 1. Malick Daff, notamment, a confié que ces paris influençaient directement son travail et la sérénité de ses joueurs.
Face à cette situation, des voix s’élèvent pour réclamer des mesures fortes dès la prochaine saison. L’ancien président de la Fédération, Babacar Ndiaye, a remis le sujet au cœur du débat lors d’un récent Space sur X (ex-Twitter), où il a rappelé sa volonté d’encadrer, voire d’interdire, les paris sportifs dans le championnat local. « Soit on trouve une solution intelligente, soit on les éradique », a-t-il martelé.
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