Macky Sall – Décès de Dansokho : « Le Sénégal vient de perdre un patriote »

Macky

Comme les autres, après Idrisa Seck, Abdoul Mbaye, le président Macky Sall se prononce sur le décès de Amath Dansokho disparu aujourd’hui à l’âge de 82 ans des suites d’une longue maladie.

Par le biais d’un communiqué envoyé à senego, le président de la République Macky Sall d’évoquer la disparition d’ « un combattant de la liberté et du progrès des peuples mais aussi un patriote… »

L’hommage du président

« Le Sénégal est plongé dans l’émoi et la tristesse à la suite du décès, ce vendredi 23 août 2019, de Monsieur Amath DANSOKHO, Ministre d’Etat, ancien député, ancien maire de Kédougou et ancien Secrétaire Général du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT).

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL s’incline devant la mémoire de l’illustre disparu, un grand combattant de la liberté, de la démocratie et du progrès des peuples, mais aussi un serviteur de la République et de la nation

Allié hors pair du Président de la République, responsable engagé et militant dévoué, Monsieur Amath DANSOKHO aura été de tous les combats, en se donnant toujours corps et âme, pour la paix et la démocratie.

Homme de conviction d’une générosité débordante, Monsieur Amath DANSOKHO aura marqué notre histoire politique et sociale contemporaine pour son rôle éminent et historique de lien entre plusieurs générations d’acteurs politiques, de grand rassembleur infatigable et médiateur politique et social d’une qualité humaine remarquable.

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL prie pour le repos de son âme au Paradis et présente, au nom de la Nation Sénégalaise, ses condoléances les plus attristées à sa famille, à ses proches, au peuple Sénégalais et à toute la classe politique ».

L’alliance de 2012

Pour rappel, Amath Dansokho appartient au groupe des leaders politiques qui avaient activement soutenu la candidature du président Macky Sall dans le cadre de la grande coalition Benno Book Yaakaar, né entre les deux tours à la présidentielle de 2019.

Après la victoire de Macky Sall, face au  candidat sortant Me Abdoulaye Wade, il bénéficie d’un siège au conseil des ministres du gouvernement de Abdoul Mbaye. Poste qu’il occupera longtemps avant de disparaître des radars à cause du poids de l’âge et d’une maladie qui l’affaiblissait à petit feu.

Dansokho…

Journaliste de formation, il représente son parti à la revue internationale communiste dans les années 1960. Une expérience qui a aujourd’hui forgé son caractère révolutionnaire. En effet, durant son séjour à Prague, ce professionnel que rien ne prédestinait à la politique baigna dans le magma doctrinal et idéologique du communisme international.

Mais, sans complexe il parvint à marquer de son empreinte le cercle dirigeant de l’Union soviétique en imposant sa perception du communisme en pleine guerre froide contre le camp opposé : le capitalisme incarné par les Etats-Unis.

Le long exode et la rencontre avec Che Guevara

Après ce long exode où il fit la connaissance d’une des figures du communisme, Ernesto Che Guevara, dont il ne partageait pas toutes les idées, Dansokho retourne au bercail en 1979. Il parvint à s’imposer dans le groupe dirigeant du Pai, à l’époque de la semi-clandestinité.

Majhemout Diop

Couvé par son prédécesseur Majhemout Diop, il rejoint Seydou Cissokho au Parti de l’indépendance et du travail (Pit), suite à l’émiettement du bloc de gauche en 1981. Ce dernier fit de lui son adjoint, avant qu’il ne lui succède à sa disparition.

Abdoulaye Wade

A la tête du Pit, Dansokho œuvre résolument pour que son parti se fasse une place au banquet des deux blocs : celui du régime incarné par le tout-puissant Parti socialiste (Ps) et celui de l’opposition dirigé par Abdoulaye Wade (Pds). Ce qui lui a valu d’être promu ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat en 1993.

La rupture avec les socialistes

Mais, le communiste réfractaire à la soumission rompt, en 1998, la collaboration avec le régime socialiste de Diouf qu’il accuse de «mal gouvernance». «Il est convaincu que l’Etat, c’est le Peuple. Il vit, agit et parle en révolutionnaire. Il n’accepte aucune compromission d’un Etat qui se détourne des aspirations du Peuple», souffle un de ses compagnons… C’est un long parcourt.

1 COMMENTAIRE
  • ADARAME SENE

    PAIX À SON ÂME K DIEU L’ACCUEILLE DANS SON PARADIS ET K LA TERRE LUI SOIT LÉGÈRE. AMINE

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