«Le président de la République, Macky Sall, ne peut plus continuer à adopter une position partisane face à cette situation. Il est le garant de la stabilité du pays et du fonctionnement régulier de nos Institutions comme l’article 42 de la constitution le lui confère. Et par conséquent, nous voudrions, conformément aux dispositions de l’article 87 de notre Constitution, qu’il use des prérogatives que la Constitution et le peuple sénégalais lui donnent pour dissoudre l’Assemblée nationale. Après cela, nous l’invitons à recevoir toute la classe politique sénégalaise pour ouvrir un large dialogue national. La dissolution de l’Assemblée nationale pourrait favoriser le retour de la sérénité dans ce contexte que lui même a dit marqué par la menace terroriste».
C’est du moins l’avis de l’Observatoire citoyen pour la défense des institutions (Ocdi) exprimé dans un communiqué envoyé ce samedi à Senego.
Selon sa coordonnatrice, Hawa Abdoul Bâ, «ce qui se passe aujourd’hui à l’Assemblée était prévisible, parce que découlant de la confiscation du groupe parlementaire de l’opposition au profit d’un député en rupture de ban avec son parti».
Aussi a-elle déploré «le Règlement intérieur de cette importante institution qui a été modifié pour porter à 15 le nombre de députés pour constituer un groupe parlementaire sans fondement autre que politique. L’Opposition est interdite d’avoir un groupe parlementaire en violation du Règlement intérieur».
A en croire Mme Bâ, le président de la République a lui-même choisi son président de groupe parlementaire, pour le parallélisme des formes, il faudrait laisser les leaders de l’Opposition désigner leur président de groupe. Il a lui même dit avoir retenu à plusieurs reprises son président de groupe parlementaire qui avait émis le souhait de démissionner. Et l’Exécutif ne doit guère s’immiscer dans le fonctionnement des partis d’opposition».