Litige foncier à Tivaouane Peul: les populations crient au voleur contre la Sipres

Keur Massar: Populations et élus locaux à l’assaut des spéculateurs fonciers

Les populations de Tivaouane Peul, réunis au sein du Collectif Aar Sunu Gokh, ont décidé d’en découdre avec la Sipres jusqu’au bout. A l’origine de leur litige foncier, la société immobilière privée veut faire main baisse sur des terres à Tivaouane Peul, mais les populations s’y opposent farouchement.

Un litige foncier oppose la Sipres aux populations de Tivaouane Peul depuis des années. La Sipres dit être la propriétaire légitime des terres qu’elle réclame tandis que les populations avancent que c’est leur patrimoine ancestral. Elles ont juré sur tous les saints qu’elles défendront leurs biens, quitte à y laisser leur vie.

Elles ont montré leur détermination dimanche dernier, lors d’un point de presse, qui a enregistré la présence de plusieurs notables, autorités municipales et coutumières de Tivaouane Peul. Lors du face-à-face avec la presse, les propriétaires de parcelles ont annoncé qu’ils ne négocieront pas avec la Sipres et que personne ne leur expropriera leurs terres.

La conférence de presse a également été l’occasion pour les populations d’officialiser leur nouveau bureau qui sera désormais leur interlocuteur auprès du gouverneur de Dakar, de la sous-préfecture et de la mairie de Tivaouane Peul. L’ancien bureau, dénommé CAPT (Collectif des Attributaires de Parcelles) présidé par Aris Diop n’est plus reconnu.

Selon les conférenciers, le CAPT ne parle plus au nom des populations de Tivaouane Peul et n’agit plus pour leur compte. C’est parce que, disent-ils, c’est un bureau qui n’agit que pour ses intérêts.
D’ailleurs, les propriétaires de terrains ont accusé le CAPT d’avoir mené des négociations secrètes avec la Sipres qui a décidé de leur céder 20 hectares et un (1) milliard de Fcfa. « Nous ne voulons pas de cet argent, nous réclamons nos terres que nous ne céderons pour rien au monde », ont-ils dit en chœur.

Ce qui signifie que le combat risque d’être acharné. En tout état de cause, les populations se sentent déjà lésées et promettent de poursuivre le combat avec comme prochain plan d’action, une marche en direction de la mairie.