Ligue des champions : Prévue initialement en Russie Emmanuel Macron a manœuvré pour relocaliser la finale à Paris

Le président de la République Emmanuel Macron a œuvré en coulisses pour que le Stade de France accueille fin mai la finale de la Ligue des champions, initialement prévue à Saint-Pétersbourg mais relocalisée en raison de l’offensive russe lancée en Ukraine. Le choix de l’enceinte dionysienne est le résultat de négociations et d’enjeux tout à fait politiques.

Pour la première fois depuis 2006, l’Hexagone va accueillir la finale de la plus prestigieuse des compétitions de clubs, la Ligue des champions. En effet, le Stade de France a été choisi pour relocaliser la rencontre que ne pouvait plus organiser Saint-Pétersbourg en raison de l’offensive russe lancée en Ukraine ces dernières heures. Ce vendredi, l’annonce a surpris son monde, mais ce choix est le résultat d’une négociation menée en coulisses et au plus haut sommet de l’État.
Emmanuel Macron en personne a œuvré dans l’ombre pour que l’enceinte dionysienne accueille cette grande finale. D’ailleurs, l’UEFA remercie nommément le dirigeant français dans son communiqué. « L’UEFA tient à exprimer ses remerciements et sa gratitude au président de la République française Emmanuel Macron pour son soutien personnel et son engagement à relocaliser le match », écrit l’instance dans sa communication officielle.


Des discussions dans le plus grand des secrets depuis 48 heures
La France a toujours exprimé son inquiétude au regard de l’évolution de la situation. Les discussions entre Emmanuel Macron et l’UEFA, à savoir son président Aleksander Ceferin, ont ainsi d’abord concerné la sécurité des acteurs impliqués dans cette finale. Des discussions qui se sont intensifiées ces 48 dernières heures, mais à aucun moment la France n’a candidaté au contraire de villes espagnoles, italiennes ou anglaises notamment.

Selon L’Equipe, Ceferin ne souhaitait – en parallèle – pas retourner dans un stade qui a accueilli des matchs au dernier Euro, ce qui écartait Wembley, un temps évoqué pour suppléer Saint-Pétersbourg mais déjà organisateur de plusieurs matchs lors du dernier Euro (dont les deux demi-finales et la finale).

Un autre événement survenu l’an passé a pesé dans la balance: Ceferin a particulièrement apprécié qu’Emmanuel Macron soit le premier chef d’Etat européen à prendre la parole pour s’opposer à l’éphémère projet de Super League au printemps dernier.

La position de Macron dans le projet de Super League a pesé
« Le président de la République salue la position des clubs français de refuser de participer à un projet de Super Ligue européenne de football menaçant le principe de solidarité et le mérite sportif, avait indiqué L’Élysée à l’époque. L’État français appuiera toutes les démarches de la LFP, de la FFF, l’UEFA et de la FIFA pour protéger l’intégrité des compétitions fédérales qu’elles soient nationales ou européennes. » Une position particulièrement appréciée par l’état-major de l’UEFA qui a donc eu des conséquences inattendues presque un an plus tard.


Le fait que le Stade de France soit connu des équipes de l’UEFA a également eu de l’importance, puisque l’enceinte avait accueilli la finale de l’Euro en 2016. Dernière raison pour expliquer la relocalisation: la volonté de Ceferin de donner cette rencontre au pays qui préside actuellement l’Union européenne, un symbole fort en cette période si trouble.

Les autres pays plus frileux ?
Si la France avait de sérieux arguments pour convaincre l’instance qui dirige le football européen, la tâche lui aurait également été facilitée par la frilosité de certains autres pays.
Selon The Independent, plusieurs fédérations ont eu peur de subir les répercussions d’un éventuel forcing pour accueillir la finale de la Ligue des champions, craignant de subir des pressions de la Russie. L’Hexagone a donc décroché le gros lot, 16 ans après la finale 2006 entre Arsenal et le Barça, mais il n’y avait peut-être pas tellement d’autres candidats extrêmement motivés.

Avec RMC Sports

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