Ligue 1: Amsatou Fall et Amara Traoré étudient du mal du football sénéglais

Après l’As Douanes qui avait réussi la prouesse de remporter le championnat professionnel dès sa montée en Ligue 1, l’Us Gorée est en passe de s’engouffrer dans le sillage ouvert par les gabelous. En effet, il suffit d’une victoire pour que les insulaires s’adjugent le Graal lors du sprint final. Une dernière journée qui les verra s’opposer à une équipe de Ngor déjà condamnée à la relégation. Alors un décryptage s’impose pour comprendre les tenants d’une telle situation même si, par essence, le championnat demeure une épreuve de régularité. Le mérite en revient au vainqueur, néanmoins la faillite des cadors, s’il en reste, du championnat est à pointer du doigt. Cela dit les explications peuvent s’opérer à différents niveaux. « Les deux championnats sont professionnels. Cela va de la prise en charge des joueurs et du contenu des entrainements. A ce niveau, on peut trouver beaucoup de similitudes, surtout dans le contenu proposé aux joueurs», analyse l’ancien entraîneur de la Linguère, peut-on lire sur Zoom infos.
Pourquoi les équipes supposées faibles dominent-elles?

« Si Gorée gagne son dernier match, elle sera sacrée championne. Elle ferait comme la Douane l’an dernier. Deux équipes qui viennent de l’étage inférieur et qui remportent le championnat. Cela montrerait que le niveau de la L2 n’est pas loin de celui de la L1. Sinon même qu’il lui est supérieur. La victoire de Génération foot en coupe du Sénégal alors qu’elle était en N1.  Yeggo est en demi-finale de coupe du Sénégal et cette équipe peut aller au bout.  Le Sénégal présente souvent sur la scène africaine des équipes différentes. Alors que pour faire son trou en coupe d’Afrique,  l’équipe a besoin d’y être de manière très fréquente, de rencontrer le maximum d’adversaires. Malheureusement, nos équipes font un tour et sont éliminées».

Des équipes faibles? 

Contrairement aux pays voisins (Guinée, Mali, Ghana) où les cadors mènent la danse, sous nos cieux, aucune équipe ne se détache et les meilleures de la saison écoulée se retrouvent confinées aux affres de la relégation la saison d’après. Une situation que le manager de la ligue pro, Amsatou Fall, explique par le fait que «ces formations se retrouvent amputées de leurs meilleurs éléments dès la saison qui suit le sacre. Douanes a perdu (9 éléments pas remplacés dans les bonnes proportions) ses atouts et a manqué de repère. Il s’y est ajouté l’éviction de son entraîneur en milieu de saison. Autant de facteurs qui plaident en sa défaveur et expliquent la place qui est la sienne en cette fin de saison. Outre le fait que les niveaux sont quasi identiques en L1 et L2, les insulaires ont conservé l’armature de leur formation. Le staff et les joueurs sont ensemble depuis trois ans. Cette stabilité constitue un critère important dans la recherche de performance et Gorée a su s’adjoindre un directeur technique opérationnel et avisé du nom de Bassouaré Diaby. Même s’ils ont joué cachés, ils se sont montrés réguliers durant toute la saison », argue Amsatou Fall.

Stabilité, une denrée rare au Sénégal

«La première notion ne prend en compte que les acteurs du terrain ; manager, entraîneurs et joueurs … alors que la seconde fait intervenir de vrais professionnels dans les domaines de gestion d’une société à travers des gestionnaires, des communicants, d’agents marketing… qui ne sont pas concernés par les matches du dimanche mais qui planchent sur le comment de la pérennité de la structure», dit-il.

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