Licence 4 G: pourquoi Tigo et Expresso continuent de bouder

Les opérateurs de téléphonie Tigo et Expresso continuent de bouder la 4G dont l’appel d’offres a été lancé en 2014. Depuis cette date, seule l’opérateur historique, Orange, a pu l’acquérir dans le cadre du renouvellement de son contrat de concession. L’Etat, qui réclame pas moins de 30 milliards de francs Cfa pour l’acquisition de cette licence semblait aux yeux des opérateurs du marché sénégalais trop gourmand.

Orange ayant fini par décrocher son sésame en juin 2016,  les deux autres opérateurs continuent de camper sur leur position. Des négociations avaient été annoncées depuis lors, mais c’est toujours le statut quo.

Hier, en marge de l’examen du Projet de loi n°39/2016 modifiant la loi n°2011-01 du 24 février 2011 portant Code des Télécommunications, le ministre en charge des Télécommunications et des postes, Yaya Abdoul Kane, a été on ne un peu plus clair. Selon lui, l’Etat espère que les deux opérateurs vont changer d’avis pour acquérir à leur tour la licence 4G. «Je pense qu’elles vont venir. C’est ouvert aux autres», a déclaré le ministre sans aucune autre précision convaincante. Ce qui sous-entend que les négociations n’avancent pas dans le sens voulu par l’Etat. Pourtant, le Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes, Abdoul Karim Sall avait annoncé que les négociations étaient en bonne voie pour que Tigo et Expresso puissent faire une transition vers la 4G, rapporte Walfadjri

Cependant, depuis cette déclaration, les opérateurs trainent les pieds. «On ne peut pas parler du coût de la licence sans pour autant mettre en face, la quantité de fréquences attribuées. Le coût de la licence dépend en grande partie des quantités de fréquences proposées. Vous savez, le Maroc a proposé beaucoup plus de quantité de fréquences que nous. La Côte-d’Ivoire qui a renouvelé la concession en attribuant la 4G pour une valeur globale de 100 milliards, a également donnée beaucoup plus de quantités de fréquences que nous.  Nous avons le même montant que ces pays», avait relevé Abdoul Karim Sall

COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire