Les nouveaux enjeux de la rédaction des devoirs étudiants

Internet a modifié la façon dont les étudiants font leurs recherches et rédigent leurs devoirs. Les nouveaux logiciels utilisant les intelligences artificielles ont apporté des alternatives jamais observées et la tentation de les utiliser pour des devoirs notés est très grande. Pour contrer cette tendance, des logiciels de détection du plagiat se développent en parallèle.
Comment fonctionnent les IA génératives ?
L’arrivée de chat GPT et des logiciels de rédaction similaires ont fait grand bruit. Ils permettent de créer en quelques minutes des textes très bien rédigés, sans fautes d’orthographe et parfaitement organisés. La rapidité et l’efficacité de ces logiciels sont très impressionnantes et donnent la sensation qu’il est inutile de chercher à écrire soi-même ses devoirs, car ils seront forcément moins bons. Cependant, il est fréquent que les textes générés de cette manière soient truffés de fausses informations. En effet, le logiciel utilise des textes présents en ligne pour en écrire d’autres et Internet comporte très souvent des approximations, voire des informations résolument incorrectes. En l’absence de relecture consciencieuse, le devoir rendu sera donc bien souvent rempli de fautes. De plus, puisque le texte généré par l’IA s’appuie sur des textes en ligne, le risque de plagiat est très grand. Des paragraphes entiers peuvent être repris, mais également des plans de rédaction et des expressions, le tout sans citer leur auteur primaire. Certains établissements autorisent l’utilisation d’IA pour s’inspirer, se donner des idées de thèmes à aborder, mais imposent de compléter ses recherches de manière autonome et de rédiger soi-même le texte final.
Les logiciels de vérification de plagiat
Pour contrer cette utilisation de plus en plus massive des IA génératives, les établissements scolaires et les professeurs ont, eux aussi, recours à de nouveaux logiciels comme CyberGhost ou d’autres similaires pour détecter les fraudes. Eux aussi utilisent l’IA, mais pour rechercher en un temps record sur l’ensemble du web des textes présentant des similarités avec le devoir. Ces logiciels peuvent aussi détecter l’utilisation des IA génératives, révélant que l’élève n’a pas écrit lui-même le travail qu’il a rendu. Le but est d’encourager les élèves à montrer leur propre réflexion et de montrer qu’ils ont compris les leçons données en cours. En effet, en l’absence d’aide, ils ne seront peut-être plus capables de restituer la moindre information. Le problème avec l’IA générative est aussi que ce sont les mêmes informations qui tournent en boucle puisque les mêmes textes sont indéfiniment réutilisés et remodelés. Cela empêche que de nouvelles idées puissent émerger. Il est donc capital que les étudiants réfléchissent par eux-mêmes et ne cèdent pas à la facilité. Bien qu’il soit normal qu’ils soient en accord avec leur temps et qu’ils utilisent les nouvelles technologies, il faut que cela soit fait à bon escient, sans entamer la réflexion personnelle. L’équilibre doit être trouvé entre une utilisation raisonnée des IA et la conservation d’une éthique personnelle et académique.
Les IA ont profondément modifié la rédaction des textes et il est capital qu’un équilibre soit trouvé. Les étudiants doivent comprendre qu’il est dans leur intérêt de travailler et de réfléchir par eux-mêmes.