Les conducteurs de moto-taxis « Jakartamen » contestent la nouvelle réglementation imposée par l’État

Les conducteurs de moto-taxis « Jakartamen » contestent la nouvelle réglementation imposée par l’État

Les responsables des « Jakartamen », conducteurs de moto-taxis, ont demandé au gouvernement de reconsidérer sa décision de formaliser et de contrôler leur activité. Selon leur président, Ansoumana Badji, cette mesure, tout juste introduite, soulève plusieurs problèmes pour les conducteurs.

« Cela ne nous arrange pas », a-t-il confié lors d’une déclaration lundi, précisant que le coût pour immatriculer une moto atteint 28 000 francs, incluant la plaque et la carte grise. À cela s’ajoute une assurance annuelle de 39 000 francs. Badji a également souligné que la régularisation requiert un document que la majorité d’entre eux ne possède pas : la pièce d’identité du concessionnaire ayant importé la moto. Cette demande, dit-il, est problématique.

Pour exprimer leur mécontentement, les conducteurs de motos Jakarta ont organisé une manifestation. Ce mouvement spontané et populaire a débuté dans le quartier de Lindiane avant de se diriger vers les locaux du Service des mines, le rond-point Aline Sitoé Diatta, et finalement, les rues environnantes.

Ansoumana Badji, qui est aussi président de l’Union nationale des moto-taxis du Sénégal, a expliqué aux journalistes de Le Quotidien que cette opération de l’État est préjudiciable pour leurs intérêts. Beaucoup de jeunes, insiste-t-il, ont investi dans ces motos pour créer leur propre emploi. Par conséquent, il estime que l’État devrait d’abord tenir compte de leurs besoins et aspirations avant de prendre des décisions qui les impactent directement.

Les manifestants pointent également du doigt le manque de concertation préalable. Ils estiment que les décisions ont été prises par des représentants de Dakar, sans consulter ceux des autres régions. « Les tiak-tiak de Dakar ne sont pas les Jakartamen des régions. Si vous appelez les gens de Dakar pour décider pour les autres régions, nous ne sommes pas d’accord », ont-ils clamé. Ils jugent de plus le délai de trois mois pour se conformer à ces exigences comme étant irréaliste pour un parc de 367 000 motos.

Malgré leur colère, les « Jakartamen » se disent ouverts à des négociations afin de réexaminer la mesure avec les autorités et obtenir un accord qui conviendrait à toutes les parties. Cette information a été rapportée par le site de nos confrères de Le Quotidien.

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