Les acteurs du monde rural échangent sur les chambres d’agriculture à Thies

Producteurs agricoles, pêcheurs, éleveurs et techniciens de l’agriculture ont échangé lundi sur le processus de création des chambres d’agriculture du Sénégal (CASE), en présence de l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Ibrahim Ismaël Ndiaye, a constaté l’Aps.
Abdoulaye Sidibé, chef de la direction régionale du développement rural (DRDR), de Thiès précise que les CASE auront pour mission essentielle de mutualiser les organisations d’agriculteurs et de faire en sorte que l’Etat ait une interface unique pour la mise en place des politiques agricoles, tant au niveau national que départemental.
Selon lui, ces chambres joueront également une fonction d’appui pour l’organisation professionnelle des agriculteurs et de coordination entre les différents partenaires au développement de l’agriculture.
Les différents acteurs du monde rural de la région de Thiès, réunis en travaux d’atelier, ont formulé des contributions sur les missions, le fonctionnement et le financement des chambres d’agriculture.
Ils ont formulé aussi des propositions sur le statut de l’agriculteur, l’identification de sites pour les agriculteurs et leur sécurisation, etc.
Pour le financement des CASE, les acteurs de Thiès suggèrent la cotisation des membres et des organisations d’agriculture, ainsi que la mise en place d’un fonds de l’agriculture, avec une subvention de l’Etat au secteur, l’appui des collectivités locales et de la coopération internationale.
En ce qui concerne le cadre juridique, les acteurs de Thiès proposent la mise sur pied d’un établissement public à caractère professionnel pour les chambres d’agriculture, doté d’un conseil d’administration et d’un conseil de gestion.
Selon eux, la désignation des membres pour un mandat de cinq ans devra se faire sur la base de la compétence. Le respect du principe genre et de la parité doit être pris en compte au niveau des CASE, avec aussi un représentant de chaque département au niveau des instances, pour un respect du principe inclusif et participatif.
Ces chambres d’agriculture devront également jouer un rôle consultatif et de conseil agricole pour l’Etat, en vue de lui permettre de mettre en œuvre une politique cohérente en matière d’agriculture, soulignent les participants.