Le Sénégal recule de trois places dans le classement de Reporters sans frontières

Le Sénégal a perdu trois places dans le classement mondial de la liberté de la presse 2014 de Reporters sans frontières, se classant au 62-ème rang mondial, alors qu’il occupait la 59-ème place en 2013, a révélé Seydou Dia, enseignant-chercheur au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

Il intervenait samedi au cours d’un panel organisé à l’occasion de la Journée internationale de la presse, par la section communication de l’Université Gaston Berger (UGB) et le club Communion sur le thème : ‘’Liberté de la presse et citoyenneté : quelle contribution des médias pour une culture démocratique ?’’.

Au niveau africain, le Sénégal, qui occupait la 10e place en 2013, se situe désormais à la 9-ème place, a dit M. Dia, notant que le peloton de tête est formé de la Namibie, du Cap-Vert, du Botswana, de l’Afrique du Sud, etc.

Cette régression est à liée aux réticences du pouvoir en place à adopter le nouveau Code de la presse, selon l’enseignant-chercheur qui cite parmi les critères mis en avant par Reporters Sans Frontières l’indépendance des média, l’environnement d’exercice du journaliste, la transparence, etc.

Quant au directeur de l’UFR Civilisation, Religion, Art et Communication (CRAC), il a rappelé le rôle joué par la ville de Saint-Louis dans l’émergence d’une presse indépendante au Sénégal, en donnant naissance au premier journal national  »Le moniteur du Sénégal » en 1956.

Ce fait historique explique entre autres cette initiative de célébrer depuis l’année dernière cette journée internationale de la presse par l’UGB en partenariat avec le club communion.

Les journalistes Momar Dieng (Enquête) et Aly Fall (Le Quotidien) ont échangé avec le public sur les problèmes rencontrés par les journalistes dans l’exercice de leurs fonctions.

Ils en ont profité pour appeler au vote du nouveau Code de la presse qui vise à assainir le milieu, notant que la dépénalisation des délits de presse qui semble être un obstacle à l’adoption du texte n’est qu’un point parmi les multiples réformes envisagées.

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