Laurent Gbagbo, un destin hors du commun (Par Cheikh Koureyssi Ba)*

Laurent GBAGBO a toujours entretenu avec son pays la Côte d’Ivoire des liens peu communs. Tous les faits qui ont jalonné et continuent de marquer indélébilement son histoire et sa vie sont l’expression d’un destin peu ordinaire.

Ouattara et ses mandants auront participé à leur corps défendant à donner encore plus d’éclat à ce destin, à rendre Laurent GBAGBO encore plus populaire et à le faire entrer par la grande porte de l’histoire de l’humanité.

On le sait, l’objectif premier de Ouattara a toujours été de « faire sauter » tous les Présidents et notamment Laurent GBAGBO pour prendre leur place.

Pour ce faire, depuis le début de son irruption sur la scène politique ivoirienne au cours de l’année 1990, il n’a pas hésité à surfer sur la dangereuse fibre ethnique et religieuse pour « rendre ingouvernable la Côte d’Ivoire », dixit Ouattara.

En effet, certaines de ses déclarations résonnent encore dans la tête de millions d’ivoiriens.

« On ne veut pas que je me présente parce que je suis du Nord et musulman ».
Il n’avait pas hésité non plus à faire usage de mots menaçants et prémonitoires.
« Je frapperai ce régime moribond et il tombera comme un fruit mûr  »
« Je peux vous dire qu’avant la fin de l’année (décembre 99), je rentrerai au pays »
La suite on la connait.

BEDIE est renversé par un coup d’Etat perpétré par des soldats dont la plupart faisait partie de la garde rapprochée de Ouattara, quand il était premier ministre de la Côte d’Ivoire.

Le Général Guei prend le pouvoir. Ouattara le considérant dans son esprit comme un homme de paille, homme-lige, pensait à tort que celui que les ivoiriens appelaient alors « le nettoyeur » ou « Papa Noel » ferait en sorte qu’il arrive au pouvoir sans heurts. Mais GUEI prend goût au pouvoir et se dresse contre Ouattara.

L’élection présidentielle est organisée sans Ouattara qui rumine sa vengeance.

Laurent GBAGBO remporte les élections malgré la volonté de Guei de confisquer sa victoire.

Apres plusieurs heurts, Laurent GBAGBO prête finalement serment comme 3e Président de la République de Côte d’Ivoire.

Mais Ouattara ayant échoué à prendre le pouvoir par le coup d’Etat contre BEDIE et via GUEI et ensuite dans la rue ne s’en laisse pas conter.

Contre le Président Laurent GBAGBO, il retournera très vite à ses premières amours de fomenteur de Coup d’Etat.

En effet, seulement 3 mois après sa prestation de serment en octobre 2000, Laurent GBAGBO essuya en janvier 2001, sa première tentative de Coup d’Etat. Les Assaillants réussissent même à prendre la radio mais sont finalement chassés.

Depuis ce jour, Laurent GBAGBO ne connaîtra plus la paix.

En 2002, une énième tentative de coup dEtat surgit. Le pays est coupé en deux car finalement les assaillants sont une nouvelle fois repoussés.

Aidés par la France qui depuis toujours ne supporte pas les visions souverainistes et de vraie indépendance de cet empêcheur de tourner en rond de GBAGBO, les rebelles font de Bouaké leur fief.

Quand toujours grâce à l’aide de la France, au bout de 11 ans et d’une guerre provoquée par son refus d’accepter sa défaite qui fera des milliers de morts, Ouattara arriva à ses fins, il n’était pas question de tuer GBAGBO pour en faire un martyr. Celui qui avait osé résister contre les forces combinées du Burkina Faso, de la France, de l’ONU etc devait être humilié avant qu’il ne soit jeté dans un cachot d’un autre genre pour qu’il y meure suite à une parodie de procès.

Oui, les instructions étaient claires. Il fallait l’humilier, le dépouiller de sa dignité et de sa résilience pour en faire un être quelconque de sorte que plus grand monde ne se reconnaisse en lui.

Il fallait donner une énième leçon à tous ces ivoiriens qui croient naïvement que la Côte d’Ivoire leur appartient. Il fallait neutraliser toute idée de réelle indépendance symbolisée par Laurent GBAGBO, de sorte que tous ceux qui se reconnaissaient en lui, en ses idées, en son combat soient gagnés par le découragement, la capitulation et le renoncement.

L’ idée était donc de l’humilier, le rabaisser, le briser, de tuer tout espoir des ivoiriens, enfin de le laisser mourir à petits feux loin de ses terres avec l’infamie d’une condamnation définitive de crimes contre l’humanité sur le dos, « chez les blancs » comme au temps jadis.

Il fallait que la seule trace que Laurent GBAGBO n’ait jamais laissé dans ce monde et dans son pays ne soit que l’image d’un criminel qui a ordonné les meurtres en masse, les viols et les tortures de ses sœurs et frères ivoiriens afin de se maintenir au pouvoir.

Préposé à cette tâche ignoble, la Cour Pénale Internationale (CPI) qui par son caractère international devrait pouvoir donner, pensaient-ils, un retentissement international à la future condamnation de ce Président rétif et peu docile.

Il fallait que sa mémoire tombe dans l’oubli des abîmes honteux suite à sa condamnation.

Que l’infamie des crimes contre l’humanité soit attachée aux seules fois ou l’on oserait se remémorer ou prononcer son nom.

Mais voilà, il est des êtres protégés par, on ne sait par quel halo, quelle force, quelle aura, dont l’essence et la mission sur terre est de guider les autres sur le sentier lumineux de la prise de conscience et du réveil.

Laurent GBAGBO est manifestement de ceux-là.

Sa victoire ce 31 mars 2021 contre Ouattara, la France impérialiste, l’ONU et son instrument d’asservissement la CPI, la CEDEAO, L’Union Africaine et même contre certains qui se prétendaient ses amis avant, mais qui ont vite tourné casaque toute honte bue une fois qu’il a été arrêté et déporté, est la preuve éclatante que quand on mène un combat juste, la source de son courage, de sa détermination et de son espoir ne tarit jamais.

Ivoiriens, Soyez fiers du combat que vous avez mené.

Soyez fiers de vos convictions, de votre constance et de votre résilience.

Vous avez combattu le bon combat.

Vous voilà revigorés par cette victoire historique.

Savourons la car nous revenons de loin, de très loin.

La lutte continue.

Malcolm Any.

IL Y A DIEU DEDANS !

1 COMMENTAIRE
  • Je dérange

    Contre vérité contre Ouatara et les musulmans.
    Bagbo n’est rien qu’un assassin qui se drape d’un anticolonialisme de paille .
    Durant son règne aussi les entreprises françaises et européennes faisaient la pluie et le beau temps .
    Cessez de couvrir les assassins qui ont échappé à CPI par le truchement de leurs avocats .
    Nos mères,sœurs victimes de viols ,de sadomie ,de torture s’en souviennent.

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