La masse salariale de l’État a explosé au 1er trimestre 2024 avec une hausse de 24 % ; la sécurité occupe une place importante

La masse salariale de l’État a explosé au 1er trimestre 2024 avec une hausse de 24 % ; la sécurité occupe une place importante

Senego a analysé le Rapport trimestriel d’exécution budgétaire du Ministère des Finances et du Budget pour le premier trimestre 2024, les dépenses de personnel de la fonction publique ont atteint 353,491 milliards FCFA, représentant un taux d’exécution de 24,51 % des crédits ouverts, soit 1 442,465 milliards FCFA. En comparaison avec le trimestre précédent, la masse salariale a augmenté de 29,388 milliards FCFA, ce qui équivaut à une augmentation de 9 % en valeur relative. Sur une base annuelle, la masse salariale a progressé de 34,651 milliards FCFA, soit 11 % en valeur relative .

Raisons de l’augmentation

Cette hausse annuelle est principalement attribuée à la prise en charge des échéances relatives aux accords signés entre l’État et les organisations syndicales des secteurs de l’éducation et de la santé en 2022. Ces engagements ont nécessité des ajustements financiers significatifs, contribuant ainsi à l’augmentation de la masse salariale .

Répartition sectorielle au premier trimestre 2024

  • Éducation et Formation professionnelle : 191,355 milliards FCFA, soit 56,2 % du total.
  • Forces de défense et de sécurité : 84,532 milliards FCFA, soit 24,8 %.
  • Santé : 19,343 milliards FCFA, soit 5,7 %.
  • Ministère des Finances et du Budget : 10,632 milliards FCFA, soit 3,1 %.
  • Ministère de la Justice : 8,807 milliards FCFA, soit 2,6 %.
  • Institutions : 8,507 milliards FCFA, soit 2,5 %.
  • Autres secteurs : 17,297 milliards FCFA, soit 5,1 % .

Comparaison avec le premier trimestre 2023

Les dépenses allouées aux forces de défense et de sécurité ont connu une augmentation notable entre le premier trimestre de 2023 et le premier trimestre de 2024. Au premier trimestre 2023, les dépenses pour ce secteur s’élevaient à 70,846 milliards FCFA, représentant une part significative mais non précisée du total des dépenses de personnel​​. Un an plus tard, au premier trimestre 2024, ces dépenses ont atteint 84,532 milliards FCFA, soit une augmentation de 13,686 milliards FCFA en valeur absolue​​.

En 2023, la masse salariale s’élevait à 318,84 milliards FCFA. Les informations spécifiques sur le taux d’exécution pour ce trimestre ne sont pas spécifiées. En comparaison, la masse salariale au premier trimestre 2024 a donc augmenté de 34,651 milliards FCFA, passant de 318,84 milliards FCFA à 353,491 milliards FCFA, soit une augmentation relative de 11 % .

Facteurs principaux de l’augmentation

L’augmentation de la masse salariale entre 2023 et 2024 est principalement due à la mise en œuvre des accords avec les syndicats de l’éducation et de la santé, signés en 2022. Ces accords ont engendré des coûts supplémentaires pour le gouvernement, reflétés dans l’augmentation des dépenses de personnel pour ces secteurs spécifiques .

Les forces de défense et de sécurité ont occupé une place importante dans la répartition des dépenses au premier trimestre 2024, représentant la deuxième plus grande part avec 84,532 milliards FCFA, soit 24,8 % du total. Cette situation s’explique en grande partie par les événements politiques survenus durant le processus électoral, notamment en lien avec l’élection présidentielle prévue pour le 24 mars 2024.

Contexte politique et sécuritaire

Au cours de ce processus électoral, le président de l’époque, Macky Sall, avait décidé de reporter l’élection présidentielle, une décision qui a entraîné de vives contestations de la part de la population sénégalaise. Les tensions politiques et les manifestations qui ont suivi ont nécessité une mobilisation accrue des forces de sécurité pour maintenir l’ordre public et assurer la sécurité des citoyens et des infrastructures.

Conséquences budgétaires

La décision de reporter l’élection présidentielle a donc eu un impact direct sur les dépenses de personnel des forces de défense et de sécurité. Les ressources additionnelles allouées à ce secteur visaient à gérer les contestations et à prévenir tout débordement durant cette période sensible. Cette situation a contribué à l’augmentation des dépenses, reflétée par le montant de 84,532 milliards FCFA alloué aux forces de défense et de sécurité pour le premier trimestre 2024. contre 70,846 milliards FCFA au premier trimestre en 2023.

3 COMMENTAIRES
  • Le patriote

    que dieu vous bénisse M le président

  • Biri

    La sécurité n’a pas de prix. Demandez au maliens à qui les putshistes ont demandé de participer à l’effort de guerre pour financer la sécurité du pays.
    Ils payent maintenant des taxes sur tous le prix des produits de consommation.

  • Niul

    Ce fdp de macky a vraiment ruiné ce pays le batard.
    Il faut vraiment qu’il paie pour haute trahison

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