La Brigade de recherches de Dakar met la main sur 1 291 milliards de F CFA de faux billets

Un faux marabout. Des montants hallucinants. Des hommes politiques cités. Après les affaires Thione Seck et Bougazelli, une nouvelle histoire de faux billets éclate entre Yoff et la Zac de Mbao.

La fabrication de faux billets a atteint une ampleur insoupçonnée dans la capitale sénégalaise. Et la Brigade de recherches de la gendarmerie nationale vient d’en montrer une nouvelle preuve. Après des jours de filature entre Yoff et la Zac Mbao, elle a réussi à arrêter en flagrant délit six individus de nationalité sénégalaise, pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux, contrefaçon de signes monétaires ayant cours légal sur un territoire étranger, complicité de contrefaçon de signes ayant cours légal sur un territoire étranger, blanchiment de capitaux.

C’est le 13 avril 2020 qu’une source souffle aux gendarmes des renseignements sur un groupe de malfaiteurs s’activant dans la contrefaçon de signes monétaires. Elle laisse entendre qu’une de ses connaissances, un nommé Ahmet, demeurant à Yoff, est en train de lui proposer d’acheter des billets noirs pour ensuite les blanchir. Il n’en fallait pas plus pour activer les hommes du commandant de la Brigade de recherches, Adama Niang. Ahmet, cherchant à écouler une grande quantité de faux billets moyennant la somme de 50 000 000 F CFA, était loin de se douter que la brigade avait mis en place un dispositif de surveillance autour de lui, sa maison et ses différents contacts. Avec le concours de la Plateforme numérique de lutte contre la cybercriminalité de la gendarmerie nationale, leurs appels sont mis sur écoute.

Trois paquets d’un milliard d’euros, neuf cents millions d’euros et cinquante millions d’euros en billets noirs saisis

En toute discrétion, les éléments de la brigade de recherches s’étaient déployés à Yoff dans un secteur ciblé, afin d’identifier et de localiser les lieux des transactions. Le procès-verbal de l’arrestation révèle que le recoupement et l’exploitation des éléments recueillis ont permis de savoir qu’Ahmet tentait de convaincre la source d’acheter des billets noirs auprès d’un cadre à l’hôtel Radisson Blu de Dakar. Très rapidement, la maison a été identifiée dans une ruelle du quartier de Yoff par une équipe d’observation et de surveillance de la brigade. Dès cet instant, jusqu’à l’interpellation des malfaiteurs, un gué permanent a été instauré aux alentours par les gendarmes.

Un mois d’observation a permis aux pandores de ferrer le suspect. Ahmet avait donné rendez-vous à la source pour la conduire au grossiste qui détient le produit. Avec deux individus, il a embarqué dans une voiture qui a été aussitôt prise en filature par l’équipe d’observation et de surveillance appuyée par l’élément d’intervention jusqu’à la Zac de Mbao. Lorsque les suspects se sont engouffrés précipitamment dans une maison, un déploiement rapide et un bouclage des lieux ont permis aux éléments d’intervention de la brigade de surprendre les mis en cause en possession de trois paquets contenant respectivement un milliard d’euros, neuf cents millions d’euros et cinquante millions d’euros en billets noirs. Ce qui correspond à 1 291 milliards de francs CFA. Identifiés, les mis en cause se nomment B. Fall, A. Diop, M. M. Samb, F. Cissé et Mb. Fall. La maison appartient à B. Fall qui détenait les billets noirs. La fouille corporelle effectuée sur F. Cissé a permis de trouver par-devers lui la somme de 150 000 F CFA.

Les noms d’un leader politique et d’un célèbre homme politique cités par un des suspects

L’audition des suspects a permis de tirer cette histoire au clair. B. Fall, revenu sur ses premières déclarations, a affirmé avec certitude que les paquets de billets noirs lui ont été remis par un marabout du nom de D. Ndiaye. Il assure aux enquêteurs que ce dernier lui a proposé, au cours d’un échange, de lui vendre des billets noirs afin qu’il cherche quelqu’un qui est en mesure de les laver. C’est ainsi qu’il a acheté ces trois paquets à cinquante mille F CFA l’unité. Incapable de transformer le produit, il a décidé, à son tour, de les écouler, en les signalant à des amis dont Ahmet. Ce dernier l’a mis en rapport avec A. Diop et M. M. Samb qui lui ont amené une cliente qui était prête à acheter le produit à cinquante millions de F CFA. Il a terminé sa déclaration en soutenant que D. Ndiaye lui a révélé un jour que les billets appartenaient à un leader politique et un acolyte homme politique non moins connu dont nous tairons les noms.

Par la suite, B. Fall a consenti à conduire les enquêteurs au domicile de D. Ndiaye

Interpellé en dernier lieu, le 16 mai 2020, à la Zac de Mbao, le marabout nie catégoriquement les faits, mais reconnaît avoir échangé à plusieurs reprises avec B. Fall et que leurs discussions portaient sur autre chose. Une perquisition de son domicile a été faite, mais qui n’a rien donné. Cependant, D. Ndiaye est connu des services de la brigade de recherches de Dakar pour avoir été interpelé pour les mêmes faits, en février 2017.

En raison d’indices graves et concordants, les six prévenus ont été placés en garde à vue pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux, contrefaçon de signes monétaires ayant cours légal sur un territoire étranger, complicité de contrefaçon de signes monétaires ayant cours légal sur un territoire étranger et blanchiment de capitaux. Depuis lundi, leur dossier a été transféré au procureur de la République.

6 COMMENTAIRES
  • Malick Diallo

    est que le procuteur feras sont travaille pour quoi vous navez pas voulu citè le nom du policien toujour les politiciens il sont detruient ce pays le pays est sale toujour les memes

  • babs

    IL NE SE PASSERA RIEN, FI SENEGAL LA.

  • DAOUDA

    C pourquoi bougazelli doit rester en prison. Attention., attention

  • g mbaye

    bougazely liberté provisoire à quoi sa sert d’arrêter les autres il faut aussi libéré Luc Nicolas poufff thione seck chez en rigole

  • camara

    et quand vous allez me faire passe les message

  • Malick Diallo

    les faux billet niras nule part bougasaly est toujour la dan le cervau la gendarmerie nous declare wue ya un politicien citè il faudra quil soit claire ne bacler pas lenquète meme le procureur est complice

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