La Boa poursuit la Sonacos et veut vendre ses 5 immeubles…

La Bank of Africa (Boa) est autorisée à vendre cinq immeubles de la Sonacos SA. En effet, cette annonce fait suite à une décision rendue le mercredi 20 juin, par le juge Amadou Samba du tribunal de Grande instance de Dakar. La vente est fixée au 11 juillet prochain. La BOA, dirigée par Igor Diarra, ancien ministre des Finances du Mali, poursuit la société dirigée par Pape Dieng, pour une dette de 2,100 milliards qu’elle lui doit, renseigne l’As. Rien que les intérêts de cette dette représentent 1,400 milliard Fcfa. La Sonacos a saisi les plus hautes autorités du pays pour empêcher la vente desdits immeubles afin d’éviter le pire.

Les immeubles qui devront être vendus comprennent les locaux industriels, les bâtiments administratifs, les dépôts et entrepôts industriels, situés tous à Bel-Air, dans le domaine industriel de la Sonacos près du Port. Elles couvrent une superficie de 23 hectares. Une valeur estimée à 12 milliards. De leurs côtés, les experts de la Bank of Africa (BOA) la sous-estiment à 3 milliards.

La Sonacos qui dit ne pas comprendre cette décision de fustiger: « malgré les efforts et les discussions engagées depuis octobre 2016 avec la BOA, celle-ci entame l’exécution forcée pour recouvrer son reliquat« .

Pour rappel, quand l’État rachetait les actions du groupe Advens, sur une dette de 5 milliards, la Suneor restait devoir à la BOA 3 milliards 800 millions Fcfa. Un acompte de 1 milliards 250 millions Fcfa a été payé en juillet et octobre 2016, puis 450 millions ont été versés en 2017.

Ainsi, de 2012 à nos jours, les intérêts de cette dette sont estimés à 1,4 milliard. Et contrairement aux autres banques, la BOA refuse de négocier avec Afriximbank qui a accepté d’accorder 100 millions de dollars soit 60 milliards Fcfa à la Sonacos, pour lui permettre de racheter toutes les dettes de la société dirigée par Pape Dieng, selon toujours nos confrères.

Les 60 milliards permettront à la société oléagineuse de payer 23 milliards à la Banque Atlantique, 9 milliards à Ecobank… mais aussi de poursuivre le redressement de la boite, très mal-en-point au moment où Pape Dieng reprenait les rênes, en fin 2015. De 7.000 tonnes en 2016, elle est passée à une collecte de 100 000 tonnes d’arachides en 2017. C’est dire qu’elle est en train de prendre son envol. En atteste la dernière campagne de commercialisation qui s’est bien déroulée et durant laquelle les récriminations ont été minimes.

La Sonacos, très en colère contre cette décision, a saisi les plus hautes autorités de l’État pour leur demander d’arrêter la BOA, dont l’État est un des gros clients. Jusque-là, comme obsédée par le foncier, la BOA reste sourde aux appels de la Sonacos et aux efforts de l’État qui essaye de redresser la boite que le Président Macky Sall a sauvé d’une faillite sous Advens de Abass Jaber.

En définitive, si cette décision de justice est exécutée, elle va dangereusement mettre en péril l’avenir de la Sonacos qui ne cherche que 50% du marché, soit 80 milliards Fcfa pour reprendre toutes ses activités.

1 COMMENTAIRE
  • Beug sama rew

    On est entre nous favorisons la négociation on est tous des pays « émergents »merci de votre diligence

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