« La 2ème phase de l’Acte 3, un remède aux problèmes financiers des collectivités locales »
Le président du Comité national de pilotage de l’Acte 3 de la décentralisation, Ismail Madior Fall, a déclaré, samedi à Rufisque, que la phase 2 de cette réforme va apporter des solutions aux problèmes soulevés par les élus locaux.
S’exprimant à l’occasion d’une séance d’évaluation de l’an 1 de l’Acte3, organisée par le conseil départemental de Rufisque, il a notamment cité les problèmes liés entre autres aux ’’financements du fonctionnement des collectivités locales et des compétences qui leur sont transférées’’.
Il a souligné l’urgence et la nécessité de ‘’passer à la phase 2 de l’Acte 3 de la décentralisation qui est la substance de la réforme’’.
Il a assuré que ‘’cette phase 2 va apporter une réponse aux questions légitimes que les gens se posent en ce qui concerne la mise en œuvre de l’Acte3 de la décentralisation’’.
‘’Il est par exemple prévu des solutions par rapport à toutes les questions financières, notamment celles qui font défaut aux collectivités locales dont la rémunération des employés des collectivités locales’’, a dit Ismail Madior Fall.
« Ce qui s’est passé, dit-il, c’est qu’avec l’impératif de procéder à l’organisation des dernières élections locales à date échue, il fallait’’ définir des phases, pour la mise en œuvre de l’Acte 3, ‘’ce qui explique l’application d’une première phase de la réforme’’.
‘’Et dans cette première phase, il s’est agi de poser d’abord le cadre institutionnel, qui allait permettre d’aller aux élections’’, a-t-il précisé.
Selon lui, « le président de la République, Macky Sall, a demandé la mise en œuvre d’études complémentaires’’. ‘’Il a par exemple demandé au ministère des Finances de faire une étude complémentaire sur la fiscalité locale, parce qu’on ne peut parler de décentralisation sans parler de fiscalité locale’’, a t-il dit.
Il a indiqué que le Comité national de pilotage de l’Acte3 de la décentralisation tiendra compte des suggestions et recommandations en question. Il a révélé que ‘’le Comité national de pilotage de l’Acte 3 de la décentralisation a terminé le rapport qui porte sur la phase 2’’.
‘’Et il y a des recommandations substantielles en ce qui concerne entre autres la répartition des compétences, des nouvelles ressources des collectivités locales, des nouveaux mécanismes innovants des collectivités locales dont les partenariats publics-privés, les possibilités pour les collectivités locales de lever des fonds sur les marchés financiers’’, a t-il expliqué.
Le président du conseil départemental de Rufisque, Souleymane Ndoye, a relevé les ’’problèmes de finance’’ auxquels son institution fait face, soutenant notamment que c’est le principal obstacle auquel il faut apporter des solutions.
« Nous sommes actuellement dans la mise en œuvre transitoire de l’Acte 3 de la décentralisation qui pose quelques problèmes. Et la majeur partie des problèmes de l’Acte 3 de la décentralisation se situe dans la disponibilité des finances et l’accompagnement par l’État des compétences transférées’’, a t-il souligné.
M. Ndoye a fait observer le fait que l’État a « transféré beaucoup de compétences dans les domaines de l’éducation, de la santé des sports’’, alors qu’il y a un « manque de moyens’’ des collectivités locales pour faire face à ces charges.
« Jusqu’à ce jour, nous fonctionnons grâce aux fonds de dotation. Et cela remet en cause tout ce que nous pouvons penser pour donner du sens à l’initiative du Président de la République qui se fixe pour objectif la promotion du développement économique social et environnemental’’, a t-il conclu.
Aps