Publicité pour FAYE-SAMA-IMPOT

« J’ai le droit d’être protégé » : À Mbour, au Sénégal, les enfants interpellent les autorités sur leurs droits

À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, célébrée ce jeudi 20 novembre, une mobilisation s’est tenue dans la commune de Mbour, au Sénégal. Organisée par le réseau Alliance Droits et Santé (ADS) et l’Ong Asmade, en collaboration avec le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (Remapsen), cette journée a vu des élèves et des enfants de la localité interpeller les autorités à travers un café-débat et la remise d’un mémorandum pour exiger le respect de leurs droits.

L’événement, placé sous le thème « Ma journée, mes droits », a mis un accent particulier sur la prévention des violences basées sur le genre (VBG). Un café-débat a permis aux jeunes participants d’échanger sur les différentes formes de violences, qu’elles soient physiques, verbales, psychologiques ou sexuelles. Selon nos informations, cette initiative visait à déconstruire les stéréotypes et à renforcer la mobilisation communautaire contre ces fléaux.

Suite aux discussions, les enfants ont organisé une marche allant de la mairie à la préfecture pour y déposer un mémorandum. Selon les informations rapportées par Sud Quotidien, la porte-parole des élèves, Aminata Tall, a exprimé clairement leurs revendications : « Quand je me réveille pour aller étudier, j’ai le droit d’être protégé, le droit à l’éducation, à la santé et à l’activité. Quand je suis en apprentissage, j’ai le droit d’être dans un environnement sûr, inclusif et sans violence. Quand je me repose, quand je joue, j’ai le droit d’être respecté, sans harcèlement ni discrimination ».

La porte-parole a également listé les violations subies par de nombreux enfants, citant les mariages précoces, les grossesses non désirées, les abus, l’exploitation et les diverses formes de travail infantile. Le document remis aux autorités souligne aussi les droits spécifiques des enfants vivant avec un handicap, qui doivent bénéficier de l’inclusion et de l’accessibilité des espaces publics, ainsi que ceux des enfants talibés, qui ont droit à la protection, à la dignité et à un cadre d’apprentissage sain.

En réceptionnant le mémorandum, l’adjoint au préfet de Mbour, Mamadi Farba Sy, a réaffirmé l’engagement des pouvoirs publics à accompagner et protéger les enfants afin de leur garantir un environnement propice à leur épanouissement. De son côté, Mame Fama Ndiaye, coordonnatrice de l’Ong Jeunesse et Développement, a précisé que l’objectif de cette activité était de créer des espaces de dialogue inclusifs et sécurisés pour aborder librement les questions liées aux violences basées sur le genre.

Votre avis sera publié et visible par des milliers de lecteurs. Veuillez l’exprimer dans un langage respectueux.

Laisser un commentaire