Israël prêt à normaliser les relations avec la Syrie et le Liban, à condition que le Golan reste sous souveraineté israélienne

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a déclaré lundi que son pays était disposé à normaliser ses relations avec la Syrie et le Liban, à condition que l’occupation israélienne du plateau du Golan se poursuive. Lors d’une conférence de presse conjointe à Jérusalem-Ouest avec son homologue autrichienne, Beate Meinl-Reisinger, Sa’ar a abordé les efforts de cessez-le-feu à Gaza et la volonté d’Israël d’élargir la normalisation avec les pays arabes. Il a souligné le souhait d’Israël d’inclure la Syrie et le Liban dans un cercle de paix et de normalisation, tout en protégeant ses intérêts fondamentaux et sécuritaires, rappelant l’élan initié par les accords d’Abraham. Concernant le plateau du Golan, Sa’ar a affirmé que cette région était sous souveraineté israélienne depuis 44 ans et qu’elle resterait une partie intégrante de l’État d’Israël dans tout accord de paix. Il a ajouté qu’Israël accueillerait favorablement l’intégration de Riyad et de Damas dans le processus de paix au Moyen-Orient.

Par ailleurs, Sa’ar a indiqué qu’Israël était prêt à accepter un cessez-le-feu temporaire à Gaza, assorti d’un accord d’échange de prisonniers, suite à une proposition du représentant spécial du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. Il a estimé qu’un tel cessez-le-feu temporaire faciliterait la gestion de la situation humanitaire. Interrogé sur les fonds transférés ou à transférer à la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), Sa’ar n’a pas répondu directement. Il a également justifié les frappes israéliennes contre l’Iran, affirmant qu’elles avaient contribué à la sécurité de l’Europe en ciblant des missiles balistiques à portée suffisante pour menacer le continent.

De son côté, la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Beate Meinl-Reisinger, a critiqué la GHF, la qualifiant de partenaire peu fiable. Elle a précisé que l’Autriche acheminait l’aide vers Gaza via le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qu’elle considère comme un partenaire de confiance, en respectant les principes des Nations Unies. Meinl-Reisinger s’est dite profondément préoccupée par la crise humanitaire et les alertes de famine de l’ONU, insistant sur la nécessité de laisser entrer immédiatement l’aide humanitaire à Gaza. Elle a rappelé que l’UE avait signé une déclaration commune sur cette préoccupation humanitaire et, tout en ne souhaitant pas la suspension de l’accord de partenariat UE-Israël, a estimé qu’une telle mesure ne profiterait pas aux civils de Gaza. L’Autriche a déjà fourni 60 millions d’euros d’aide humanitaire à Gaza via des partenaires fiables et a annoncé une aide supplémentaire de 3 millions d’euros distribuée par le CICR. « Nous utilisons ici l’argent des contribuables, nous voulons donc qu’il soit utilisé de manière correcte », a-t-elle ajouté. Selon nos informations, l’aide autrichienne est distribuée dans le respect des principes des Nations Unies et d’autres organisations humanitaires. Des opérations similaires ont déjà été dénoncées par plusieurs pays.

Comme le souligne une source proche du dossier, les déclarations de Sa’ar reflètent la position d’Israël sur la normalisation régionale et la question du Golan. « Nous souhaitons inclure des pays voisins comme la Syrie et le Liban dans le cercle de la paix et de la normalisation, tout en protégeant les intérêts fondamentaux et sécuritaires d’Israël », a déclaré Sa’ar. La position d’Israël sur la scène internationale est un sujet complexe et souvent débattu. Cette déclaration, traduite du Turc par Adama Bamba, met en lumière les enjeux géopolitiques complexes de la région.

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