Israël : Préoccupations de l’ONU face aux attaques sur les hôpitaux de Gaza

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Moyen-Orient, plusieurs membres ont exprimé leurs préoccupations au sujet des récentes attaques israéliennes visant des hôpitaux dans la bande de Gaza. Asim Iftikhar, ambassadeur du Pakistan auprès de l’ONU, a fermement déclaré que « le ciblage délibéré des hôpitaux, du personnel médical, des patients et des blessés défie tous les principes du droit humanitaire et n’a aucune justification ».

Cette réunion s’est tenue après un incident marquant la semaine dernière contre l’hôpital Kamal Adwan, incluant l’arrestation de son directeur, Hussam Abu Safiya. Iftikhar a souligné que les actions israéliennes dans Gaza constituent une violation flagrante du droit humanitaire, nécessitant une réaction immédiate.

Renforçant cette position, l’ambassadeur a décrit l’ampleur de la situation comme « une campagne génocidaire » visant à détruire les infrastructures vitales de Gaza, y compris les maisons, écoles et hôpitaux. Il a exhorté le Conseil de sécurité à agir, affirmant que « le silence est une complicité ».

Nicolas de Rivière, ambassadeur de France à l’ONU, a également critiqué les opérations israéliennes en cours. Il a appelé Israël à « respecter le droit international humanitaire » et à protéger les infrastructures médicales.

De son côté, l’ambassadeur d’Algérie auprès de l’ONU, Amar Bendjama, a qualifié l’agression contre Gaza de campagne de « nettoyage ethnique ». Il a plaidé pour un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel.

La représentante adjointe des États-Unis à l’ONU, Dorothy Shea, a exprimé son souci pour les civils dépourvus de soins médicaux. Elle a insisté sur la nécessité pour Israël de respecter le droit humanitaire, garantissant ainsi la sécurité des patients et du personnel soignant dans des lieux tels que l’hôpital Kamal Adwan.

Vasily Nebenzya, ambassadeur de Russie, a fait part de la « vive inquiétude » de Moscou sur les attaques israéliennes contre des structures civiles. Il a insisté sur le fait que les hôpitaux doivent rester à l’abri des opérations militaires.

Depuis le 7 octobre 2023, plus de 45 550 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, ont péri dans les raids israéliens à Gaza. Récemment, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Israël est également confronté à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice.

Cette information a été rapportée par nos confrères de Anadolu et traduite de l’anglais par Adama Bamba.