Interdiction à un député de rejoindre un autre groupe: L’éclairage politique de Thierno Bocoum

Le règlement intérieur de l’Assemblée nationale du Sénégal va subir des retouches.  La premiare proposition de loi de la 12ème législature sera votée dans quelques jours. Et le député Thierno Bocoum, dans une contribution parvenue à notre rédaction, épluche l’alinéa premier de l’article 20 de la proposition de loi.

«Cette proposition de loi intègre en son article 20 un cinquième alinéa qui dispose que « Le député, qui démissionne de son groupe ne peut, en aucun cas, s’affilier à un autre groupe parlementaire au cours de la législature ».

«Cette disposition signifie que le député n’a plus la liberté de se retrouver dans un groupe qu’il aura choisi après avoir démissionné de son groupe. On remet ainsi en cause le droit de démissionner et de se retrouver dans un groupe de son choix».

«Le but politique étant d’empêcher certains alliés de se constituer en groupe mais également aux opposants de compter sur l’apport de députés déçus de la majorité pour constituer un groupe parlementaire. Cela constitue manifestement un recul démocratique inacceptable».

Il s’y ajoute qu’avec cette réforme, ajoute Thierno Bocoum, «le Sénégal qui a toujours été un exemple de démocratie et de défense des libertés fera moins que les pays de la sous-région comme le Mali qui est à 10 députés pour constituer un groupe. De même que le Burkina Faso. En côte d’Ivoire, il suffit simplement d’avoir 8 députés pour constituer son groupe parlementaire sur les 255 que compte l’Assemblée nationale…».

COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire