Guigon : Les pharmaciens n’ont pas été licenciés pour prière (Document)

Les responsables de la Pharmacie Guigon montent au créneau et apportent des explications sur l’affaire du licenciement des docteurs Dioum et Bâ.

Selon le pharmacien directeur général de Guigon, Bernard H. Guigon, les deux pharmaciens n’ont pas été licenciés pour avoir prié au sein de la pharmacie, mais pour mauvaise manière de servir et insubordination à la suite de leur refus de se conformer à des notes de services prises par la Direction.

Pour justifier ses dires, le Pdg de Guigon joint à un communiqué parvenu à Senego, les lettres de licenciement qui leur ont été adressées, « lesquelles attestent à suffisance que contrairement aux faits relatés dans la presse, la prière n’est nullement le motif de leur licenciement ».

Selon toujours la note, « depuis 1935, ni feu Henri Guigon, ni Bernard Guigon, dont l’épouse est musulmane, n’ont interdit à quiconque de prier au sein de la pharmacie. A cet effet, le personnel a été invité, pour des raisons d’organisation et de sécurité de la délivrance des médicaments aux malades, à le faire en dehors des heures de service et dans un lieu approprié ».

Or, poursuit le communiqué, les deux employés n’arrêtaient pas de quitter leur poste aux comptoirs de la pharmacie, pendant les heures de service, sans l’autorisation de leur hiérarchie, en dépit de tous les rappels à l’ordre et au mépris du serment de GALIEN qu’ils ont prêté. Ledit serment leur fait obligation « de ne jamais oublier leur responsabilité et leurs devoirs envers le malade et sa dignité humaine. »

La pharmacie Guigon assimile la sortie médiatique des pharmaciens, les docteurs Dioum et Bâ, a un buzz au détriment d’une entreprise qui crée de la croissance depuis près d’un siècle. Cela constitue, selon Dr Bernard H. Guigon, « une dérive dangereuse dans une République comme la nôtre ».

« En effet, leur liberté de prier ne leur donne pas le droit d’enfreindre la discipline de la pharmacie, encore moins de quitter leur poste pendant les heures de travail, sans autorisation. Leur liberté de culte ne leur donne pas non plus le droit de ne pas observer les horaires de travail ni encore moins celui de remettre en cause le pouvoir de direction et d’organisation du Chef d’entreprise que nous sommes », conclut le document.

14 COMMENTAIRES
  • Camus

    Entièrement d’accord avec vous. Nous Sénégalais sommes prompts à nous réfugier derrière la religion pour reléguer le travail au second plan. Paresse rek. Liguey tchi diamou Yallah la bon.

  • Ndiaye

    SENEGO ! Avant de sortir des articles aussi sensibles que ceux que vous nous avez proposés hier, vous auriez dû au moins vérifier un tant soit peu les faits. Vous auriez évité une polémique non fondée et dangereuse. Vous auriez évité aux imams de se compromettre de la sorte, et à beaucoup de sénégalais de se sentir non respectés dans leur religion. En agissant de la sorte vous manquez de plus en plus de crédit et de professionalisme

  • baba 99

    La faute n incombe pas qu’à Senego. Les Sénégalais sont généralement trop sensibles et susceptibles sur tout ce qui touche leur religion, qu’ils connaissent d’ailleurs mal. Senego reflète cet etat général nébuleux, lit de toutes sortes de derives. Un peu de retenue, svp. Et teavaillez en usant de votre intelligence.

  • Beugue sama rew

    C’est vrai il interdit la priere et ne donne pas la permission à ceux qui la demande pour les besoins du magal ceux qui se passe dans cette officine est de l’esclacage en un momentp
    Même le repas etait interdit pas de pause repas

  • Libasse Kebe

    La faute revient à Senego qui cherche des scoops. Pourquoi ne pas vérifier avant de publier ? C’est le b a ba du journaliste.

  • billy

    compréhension way 5mn de prière ne peut pas affecté la dignité humaine respect pour la dignité humaine des employers.

  • cleaver

    Senego de grâce allez faire une enquête plus approfondie sur Guigon. faites parler le personnel et d’autres qui ont eu à y travailler pour nous pondre des infos digestes.

  • ass

    Est ce que les chefs n’ont pas trouvé une excuse pour dire le contraire de la réalité des faits ?

  • Ibn

    Je pense que la direction est entrain de mentir

  • Arezki

    Je suis musulman et l’islam na jamais dit de laisser ton travail pour aller prier cependant si les conditions le permettent pourquoi pas. Seule la prière du vendredi est une obligation dans ce cas oui on peut fermer ou baisser les rideaux mais si le maître des lui n’ai pas musulman ou tous simplement non consentant de cette pause alors en tant que musulmans on a l’obligation de continuer son travail.
    Pour le reste Dieu est le seul Juge.

  • Al amine

    Cette affaire étale au grand jour tout le décalage qu’il y’a entre notre législation et notre culture
    Culturellement elle est difficile à défendre quoi qu’on dise. Pourquoi ces travailleurs doivent continuer à être victimes des séquelles de la colonisation?
    On aurait compris si ces travailleurs étaient a l’étranger; mais se voir interdire de prier au Sénégal par un étranger de surcroît, non musulman
    parce que simplement il détient le capital est difficile à admettre. Pourquoi laisser ces gens dérouler leur agenda anti islam qu’on nous oblige à respecter pour se conformer aux règles? Drôle de législation faite de lois scélérate…
    Tout notre soutien aux Docteurs licenciés et oui au BOYCOTT de la pharmacie Guigon.

  • Galsen boy

    Negn dem rek boy yi ils disent que affaire bi interdiction de prières la
    Dinegn fii tekk ghatchié imam yi gnouci doughal
    Ay kilifeu imam topeu ay khalé you ndaw qui manquent d’humilité.
    Taib socé est un prêcheur au lieu gnou focalisé seni ay energie ci mom
    Ni legnou fii setanéwone imam ndaw ndakh raghal lif lacrymogènes au état.
    Quand je vois des avocats de Frank timis qui défendent aujourd’hui ces garçons
    Non Sénégal dal moy ndoumbelane deugheu

  • Mohamed

    Mais je rêve ou quoi ! Guigon prends les sénégalais pour des imbéciles.
    Ils confortent bel et bien qu’ils ont été licenciés parce qu’ils effectuent la prière.

    De vrais dooméram ces toubab !
    Et de vrais naaféqq c’est sénégalais qui les soutiennent

  • Sidy M Gueye

    C’ Ce que le propriétaire de la pharmacie a dit. Il faut tout faire pour le poursuivre en justice, pour éclairer la situation. Je ne crois pas que les employés allaient prier, au détriment des clients. 

Publiez un commentaire