Moustapha Kassé, professeur agrégé en économie, professeur titulaire des universités, invité « d‘Objection » dimanche sur Sud Fm, s’est interrogé sur cette grande présence des entreprises françaises au Sénégal.
Il y a une grande présence des entreprises françaises au Sénégal: Bolloré au Port de Dakar, Total, le Ter, Auchan, Citydia… »Finalement que gagne le Sénégal? Les options de partenariat ont-elles été biaisées?« , s’interroge Moustapha Kassé, non sans dire que le Sénégal ne gagne rien finalement dans ce partenariat.
Selon l’économiste, le Sénégal n’a pas pu « avoir un plan de négociation extrêmement dur. Auchan est venu et il a trouvé de grands marchés, Citydia, les casinos….Même si Citydia (société espagnole?) va s’effacer au profit d’Auchan. On y vend des cacahuètes et autres. Cela veut dire qu’on a mal négocié le problème. Il fallait l’encadrer de manière très claire ».
Pour corriger ces couacs, M. Kassé a indiqué qu’il faut aller au-delà « des barrières douanières très fortes qui ne suffisent pas ». Il faut plutôt mettre l’accent sur la « la taxation qui est effectivement un instrument national. On aurait pu le faire sur beaucoup de produits ».
A l’en croire, « l’investissement direct étranger vient au Sénégal en faisant un calcul de retour sur investissement. Cela est « opérant pour ceux qui viennent mettre leur fric, c’est à nous de discuter ». Parce que, « les gens nous trompent, nous font miroiter dans notre faible capacité de négociation ».
Parfois, regrette le professeur agrégé en économie, professeur titulaire des universités, « nos institutions ne sont pas dotées d’instruments d’évaluation et de calculs qui leur permettent de négocier. On a les techniciens très compétents, mais malheureusement, la plupart du temps, on ne les associe pas dans de telles négociations ».
Moustapha Kassé, prof agrégé en économie, prof titulaire des universités invité d’Objection de ce dimanche
Il a été question de l’économie, de la structuration, des enjeux et des perspectives