En visite à Saraya, le ministre de l’Intérieur, le général Jean-Baptiste Tine, a tiré la sonnette d’alarme sur l’état environnemental critique autour du fleuve Falémé.
« En visitant Saraya hier, j’ai mesuré l’ampleur alarmante de la dégradation de l’environnement autour de la Falémé. L’orpaillage traditionnel a entraîné une pollution de ce cours d’eau, notamment au cyanure, au zinc et au plomb, compromettant la santé des populations riveraines », déclare Jean-Baptiste Tine.
Pour le ministre de l’Intérieur, il est heureux que le décret n°2024-1402 du 31 juillet 2024, interdisant toute activité minière dans un rayon de 500 mètres autour du fleuve, ait permis une baisse significative de l’orpaillage non autorisé.
D’après lui, en un an, grâce à l’intervention déterminée de nos forces de défense et de sécurité, 66 sites illégaux ont été démantelés à Kédougou et Tambacounda.
« Nous devons désormais aller plus loin. La question se pose d’un élargissement de la zone d’interdiction au-delà des 500 mètres actuels. Par ailleurs, une formalisation progressive de l’orpaillage est envisageable, en procédant à l’identification et à l’organisation des acteurs concernés », explique-t-il.
« Enfin, des efforts seront engagés pour améliorer l’accessibilité de la zone et renforcer sa couverture téléphonique et électrique, conditions essentielles à sa sécurisation durable », ajoute le ministre de l’Intérieur.