France : François Bayrou engage des consultations parlementaires pour un nouveau gouvernement

France : François Bayrou engage des consultations parlementaires pour un nouveau gouvernement

Le nouveau Premier ministre français, François Bayrou, a débuté lundi des consultations avec les chefs de groupes parlementaires dans le but de mettre en place un nouveau gouvernement. Le processus a démarré par une rencontre à Matignon avec Marine Le Pen et Jordan Bardella du Rassemblement national (RN).

À l’issue de cette réunion, Marine Le Pen a déclaré : « J’ai été écoutée, mais il est un peu tôt pour dire si j’ai été entendue. » Elle a néanmoins souligné que « la méthode est plus positive » comparée aux expériences antérieures. La cheffe du RN a réitéré les préoccupations liées au « pouvoir d’achat des Français », demandant que celui-ci ne soit pas aggravé.

François Bayrou a également mené des discussions avec l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, actuel dirigeant du groupe parlementaire Ensemble pour la République, fondé par le Président Emmanuel Macron. Gabriel Attal ne s’est pas exprimé publiquement après cet échange.

Une délégation du Parti socialiste (PS), conduite par Olivier Faure, a également été reçue par Bayrou. Faure a qualifié l’échange de « sérieux et cordial », engagé « dans une logique de compromis », tout en affirmant qu' »il n’y a pas d’accord de non-censure » suite à sa rencontre avec le Premier ministre.

Les consultations se poursuivront lundi après-midi et mardi. Cependant, Mathilde Panot, cheffe du groupe parlementaire de La France insoumise, a décidé de ne pas participer. « Par principe, nous ne refusons pas de rencontrer le Chef du gouvernement. Mais puisque le Premier ministre n’a pas encore formé son gouvernement et ne s’est pas encore présenté devant l’Assemblée nationale, nous ne participerons pas à de telles discussions », a-t-elle déclaré dans un communiqué daté du 15 décembre.

Pour rappel, François Bayrou a été nommé vendredi dernier après la censure de son prédécesseur, Michel Barnier, votée par 331 députés sur 577 à l’Assemblée nationale. Cette motion de censure faisait suite à l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution pour l’adoption du projet de loi de financement de la sécurité sociale sans vote parlementaire.

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