Ce mercredi 1er octobre, l’Assemblée nationale française a procédé à l’élection de ses six vice-présidents, un scrutin qui a vu le retour de deux députés du Rassemblement national (RN) au sein du Bureau. Sébastien Chenu et Hélène Laporte ont été élus, notamment avec le soutien de la majorité présidentielle et des Républicains, provoquant de vives réactions au sein de la gauche.
Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, Sébastien Chenu et Hélène Laporte ont recueilli respectivement 341 et 340 voix. Ils retrouvent ainsi des fonctions qu’ils avaient occupées de 2022 à 2024, avant les élections législatives anticipées. La composition du Bureau est complétée par Clémence Guetté et Nadège Abomangoli pour La France Insoumise (LFI), Christophe Blanchet pour le MoDem, et Marie-Agnès Poussier-Winsback pour Horizons. Contrairement à la précédente législature, le « front républicain » qui visait à exclure le RN de ces postes n’a pas été reconduit.
Cette élection a été qualifiée de « victoire pour nos onze millions d’électeurs » par Marine Le Pen. Sur le réseau social X, le Rassemblement national a salué le fait que ses électeurs voient « enfin leur voix représentée et écoutée par nos institutions ! ». De leur côté, les élus de gauche ont dénoncé le soutien apporté par une partie de l’hémicycle aux candidats d’extrême droite. La France Insoumise a pour sa part mis en avant la « responsabilité envers les citoyens » de ses deux représentantes réélues.
La recomposition des instances de l’Assemblée nationale se poursuit avec l’élection des présidents des huit commissions permanentes et de douze secrétaires. Selon nos informations, le Rassemblement national ambitionne d’y obtenir plusieurs postes, dont deux de secrétaires et des vice-présidences dans chaque commission, dans un contexte politique national marqué par l’absence de gouvernement et des équilibres politiques en redéfinition.
