France : Amnesty International Presse Emmanuel Macron sur la Crise à Gaza
Amnesty International exhorte le président français Emmanuel Macron à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à ce qu’elle qualifie de « génocide » à Gaza. Dans un communiqué publié ce vendredi, l’organisation a réaffirmé ses accusations contre Israël, soulevant des préoccupations sur les obligations de la France dans la prévention et la répression des crimes de génocide.
Amnesty appelle Emmanuel Macron à influencer le Conseil de sécurité des Nations unies afin d’imposer un embargo sur les armes destinées à Israël et de soutenir les enquêtes internationales. L’ONG critique également l’immunité diplomatique accordée à certains responsables israéliens, dont le premier ministre Benyamin Netanyahu, poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI).
Ces revendications s’inscrivent dans un rapport publié jeudi, affirmant que des actes prohibés par la Convention sur le génocide sont commis avec l’intention de détruire la population palestinienne de Gaza. Amnesty base ses affirmations sur des enquêtes menées d’octobre 2023 à juillet 2024, mettant en évidence des preuves de meurtres, de violences physiques et mentales, ainsi que des conditions de vie intolérables pour la survie des civils gazaouis.
Depuis le début des hostilités le 7 octobre 2023, plus de 44 600 Palestiniens sont morts et de larges zones de la bande de Gaza ont été détruites. Amnesty dénonce une situation humanitaire désastreuse et l’inaction face aux décisions de la Cour internationale de justice qui exige un accès humanitaire immédiat à Gaza.
Le communiqué d’Amnesty International intervient après une précédente déclaration qualifiant les événements à Gaza de génocide, mentionnant des mandats d’arrêt de la CPI à l’encontre de Netanyahu et d’autres responsables pour crimes de guerre. Le Quai d’Orsay a affirmé que l’immunité de Netanyahu doit être respectée conformément au droit international, en particulier le Statut de Rome.
Le ministère français des Affaires étrangères précise que la France, liée par une « amitié historique » avec Israël, entend poursuivre sa coopération avec le premier ministre israélien pour une paix durable au Moyen-Orient. En parallèle, l’Afrique du Sud a saisi la CIJ pour accusations de génocide à Gaza.