Film, Baamum Nafi : Attention, l’Islam violent pourrait arriver au Sénégal…

A l’instar du Mali, au Burkina Faso et au Nigeria, le fondamentalisme islamiste violent pourrait arriver au Sénégal. C’est du moins ce que relate un nouveau long métrage fascinant du Sénégal qui montre comment cela pourrait se produire.  Un Film, intitulé Baamum Nafi (père de Nafi), 2019, Sénégal, et réalisé par Mamadou Dia.  

Au début, les fondamentalistes islamistes sont arrivés en ville en douceur, apportant de l’argent et des cadeaux. Ils ont lentement gagné la faveur des citadins et ont acquis de l’autorité. Puis, ils ont pris le contrôle en imposant une règle sévère et violente à des gens sans méfiance qui pratiquaient une forme douce d’islam depuis des siècles, rapporte dandc.eu, visité par Senego.

Tel est le fil conducteur d’un nouveau film captivant réalisé par ce jeune cinéaste sénégalais, Mamadou Dia. Le film a été projeté en février au Musée du film de Francfort en présence du réalisateur, qui a ensuite parlé avec le public de ce qu’il avait à dire dans ce film et pourquoi.

Un drame familial…

D’un côté, le film, intitulé « Baamum Nafi » (« le père de Nafi »), est un drame familial. Il concerne deux frères, dont l’un n’est connu que sous le nom de « Tierno », l’imam de longue date de la ville, qui dirige son peuple d’une main douce. Le Tierno, un personnage très aimé mais un peu faible, a vécu toute sa vie dans la ville.

Son frère aîné, Ousmane, a quant à lui reçu le soutien de son père pour voyager à l’étranger et élargir ses horizons. Ousmane est devenu le disciple d’un fondamentaliste radical connu uniquement sous le nom de « Sheikh ». Il est retourné dans sa ville natale en tant qu’agent du Sheikh, apportant avec lui l’argent et les cadeaux du djihadiste violent pour acheter de l’influence, et une bande de voyous avec qui prendre le contrôle.

…Qui concerne deux frères

Le fait que les deux frères sont également pères de famille et que leurs enfants adolescents – la fille du Tierno, Nafi, et le fils d’Ousmane, Tokara – sont amoureux et souhaitent se marier, complique les choses. Compte tenu de leurs familles traditionalistes, les enfants sont assez avant-gardistes : la belle et intelligente Nafi souhaite étudier la médecine à Dakar et devenir médecin, et la douce et talentueuse Tokara souhaite étudier la danse et devenir danseuse professionnelle. Ils se soutiennent mutuellement dans leurs aspirations.

Les deux pères distraits par le vent du modernisme

Les deux pères ne sont pas conscients de ces vents modernistes qui soufflent dans leurs propres maisons. Ils se concentrent sur leurs luttes mutuelles : l’amertume du Tierno qui n’a pas eu les chances d’Ousmane dans le monde, leurs divergences sur la façon dont le mariage de leurs enfants devrait se dérouler, et leur bataille pour contrôler la ville et déterminer comment l’Islam y sera pratiqué.

Le Tierno est clairement le plus sympathique des deux frères. Mais les habitants de la ville, aveuglés par les cadeaux en espèces et par les arguments sur le « véritable Islam » destinés à saper l’autorité du Tierno, se tournent progressivement vers le camp d’Ousmane.

Le fondamentalisme islamiste sous leurs pieds

C’est alors qu’apparaît le côté sombre du fondamentalisme islamiste. Les femmes doivent se couvrir de la tête aux pieds avec des tchadors. Les mariages forcés ont lieu lors d’une cérémonie de masse. Les filles qui sautent à la corde s’enfuient à l’approche des surveillants religieux, sachant que tout ce qui a l’air amusant est contraire aux nouvelles règles. Les couples non mariés qui se tiennent la main en public sont considérés comme un problème.

L’intolérance fait ses beaux jours

La situation s’aggrave. Un petit voleur est sévèrement puni ; on voit une épée tomber, et bien qu’une main coupée. Une ville autrefois facile à vivre et tolérante se transforme en un lieu effrayant où règnent des dirigeants corrompus et fous du pouvoir qui utilisent la religion pour imposer un règne de terreur.

Il est clair qu’une nouvelle interprétation de l’islam s’est imposée…. Pour pouvoir se marier, Nafi et Tokara se livrent à une ruse pour contourner les règles islamistes. Le stratagème se termine mal.

A noter que ce film a été réalisé à Matam, la ville natale de Mamadou Dia, dans le nord-est du Sénégal, juste à la frontière de la Mauritanie. Seuls deux acteurs professionnels ont participé à ce film – ceux qui incarnent les deux frères. Tous les autres acteurs du film sont des habitants de Matam.

7 COMMENTAIRES
  • Diqo

    N’importe quoi, que de la diversion!!! On peux s’en passer

  • wandane

    Pour avoir de l’argent maintenant il faut indexer le terrorisme, le changement climatique ou les énergies renouvelables

  • Bit Pro

    le fondamentalisme et ses méfaits sont ici dans notre pays il y a fort longtemps ces adeptes ont formé beaucoup jeunes jihadistes qui évoluent et opérent maintenant dans plusieurs pays ce qui reste et on le souhaite pas C’est qu’ils mènent des opérations sur le territoire sénégalais

  • galasse fall

    Senego, relisez vous svp, avant de publier vos textes. Tokora en haut du texte est « le fils » alors que dans le corps du texte vous parlez de tokora au féminin. Le monde vous lit, certaines erreurs sont impardonnables. C’est comme si Nafi était mariée à Tokora est aussi une femme!! Quelle aberration!!

  • SamDiop

    Ce film a été montre et apprécie dans plusieurs villes du Sénégal. Il parle certes de fondamentalisme mais défend d’abord la tolérance de l’islam au Sénégal et dans beaucoup d’autres pays.

  • Djibril Kane

    Nioun daal pâte à modeler la niou. Ay diambours rek nioo niouy modeler niou moumou leen neekhee. À mou.niou been fayda.

    • Bourbajolof

      Du moins une belle intrigue, me semble-t-il.
      Et pas loin de la réalité vraie.

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