Falsification de Passeports : Un individu arrêté à Pikine avec 23 passeports falsifiés et du matériel de contrefaçon

Le commissariat d’arrondissement de Pikine a annoncé l’interpellation d’un individu le 25 juin 2025, vers 18 heures, à la gare des Baux Maraîchers. L’arrestation, selon un communiqué de la Police nationale, fait suite à une information anonyme signalant la présence de cet homme sur les lieux pour récupérer des documents administratifs potentiellement falsifiés.

Lors de son interpellation, l’individu était en possession de douze laminats de sécurité pour passeports. Une fouille de son véhicule a révélé un acte de vente du véhicule et deux actes de vente de terrains non signés. Une perquisition effectuée à son domicile à Tivaouane Peulh, aux environs de 20 heures, a permis la découverte d’un matériel suspect lié à la falsification de passeports.

Ce matériel comprenait 23 passeports – 15 sénégalais (dont un vierge), 4 maliens, 1 djiboutien, 1 guinéen, 1 bissau-guinéen et 1 italien – ainsi que deux imprimantes, un onduleur, une machine de plastification, un massicot, et une collection de cachets de divers pays et institutions. Parmi ces cachets, on retrouve des cachets « Arrivée/Départ » de Lisbonne, un cachet de Roissy Charles De Gaulle, un cachet de Madrid, trois cachets de Lisbonne, un cachet de l’Ambassade du Sénégal à Rome, un cachet en espagnol, deux en allemand, trois en arabe, un cachet de la Préfecture de l’Eure (France), un « Police P.A. Med.V », un cachet « Transit 14 days », un cachet endommagé, un cachet du Ministère de l’Économie et des Finances, et un cachet de l’Ambassade du Portugal.

La saisie incluait également neuf tampons dateurs, un tampon numéroteur, deux clés de connexion Orange/Expresso, cinq encreurs, deux téléphones portables (non fonctionnels), six bâtons de colle, deux correcteurs Blanco, un pistolet factice, un groupe électrogène neuf (encore dans son emballage), trois machettes neuves, et des lots de papiers vierges beiges et roses.

Selon les déclarations de l’individu, il scannait les passeports, modifiait les données, puis apposait les laminats sur la page d’identité. Les passeports falsifiés étaient ensuite revendus à 20 000 FCFA à des Sénégalais de la diaspora confrontés à des difficultés administratives. Comme le souligne cet article de Senego, les affaires de faux documents administratifs sont un problème récurrent. À la suite de son audition, le mis en cause a été placé en garde à vue pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écritures publiques authentiques, et faux et usage de faux dans des documents administratifs. Le matériel saisi a été consigné, et l’enquête est en cours.

L’ampleur de la saisie, incluant le nombre de passeports falsifiés et la variété de matériel utilisé, suggère un réseau d’une certaine envergure. La facilité avec laquelle ces documents étaient apparemment produits et distribués soulève des questions sur les failles potentielles dans les systèmes de sécurité. Comme le rappelle un précédent article de Senego sur une affaire similaire, la lutte contre la falsification de documents administratifs reste un défi majeur.

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