Enlevez le nom de Abdoulaye Wade de vos tortuosités : L’Entrisme n’est pas la Transhumance*

Oui, d’avril 1991 à octobre 1992, puis de 1995 à 1997, le Président Abdoulaye Wade a accepté, au nom des intérêts supérieurs de la nation, d’entrer dans le gouvernement de majorité présidentielle élargie, dirigé par le Président Abdou Diouf.

Le Président Abdoulaye Wade n’a pour autant rejoint le parti socialiste et ses pratiques, ni renoncer à ses convictions idéologiques , politiques et personnelles.
À chaque fois, il a quitté le gouvernement pour aller briguer le suffrage des Sénégalais sans se mettre derrière le Président Diouf ni diluer son identité dans celle du parti au pouvoir.
Le seul fait que l’on ait parlé, à l’époque, de gouvernement élargi ou de majorité présidentielle élargie suffit à prouver la motivation du Président Abdoulaye Wade : renforcer nos institutions envers et contre tout.

Ceux qui veulent se servir de cette pratique qui relevait, pour le Président Abdoulaye Wade, plus de la stratégie de conquête du pouvoir que de la capitulation, pour légitimer leur transhumance actuelle sont mal inspirés.

La transhumance politique a, toujours, été alimentaire dans notre pays et cela s’est fait, hélas, trop souvent, au mépris de toute dignité, de toute retenue. Le PDS a payé un lourd tribut et ce depuis 1978 avec la perte de beaucoup de députés.

Ceux qui transhument consacrent plus d’énergies à dénigrer ou à combattre leurs compagnons d’hier, à justifier tous les errements de leur bienfaiteur d’aujourd’hui qu’à se soucier de leur propre identité ou de l’intérêt des populations.

En 1989, notre pays a été confronté à un risque majeur de guerre avec la République sœur de Mauritanie.
Le Président Abdoulaye Wade et ses alliés de l’époque dont Monsieur Amath Dansokho et le PIT avaient senti que certains milieux proches du Président Abdou Diouf l’encourageaient à déclencher une guerre aux conséquences désastreuses pour nos deux pays afin d’en profiter pour anéantir son opposition politique de l’époque, jugée encombrante et nuisible.

Face à une telle situation, le Président Abdoulaye Wade et ses alliés de l’époque ont choisi de renforcer le camp de ceux qui prônaient un rapprochement politique du pouvoir et de l’opposition.

Dans les deux cas, il fallait, à chaque fois, éviter d’accroître la souffrance de nos populations à travers la surenchère politique entre pouvoir et opposition durant la crise avec la Mauritanie en 1989 et après la terrible dévaluation du franc Cfa intervenue en 1994.

Au demeurant, le Président Abdoulaye Wade a, toujours, choisi de discuter avec le pouvoir de Senghor (cela a conduit à l’ouverture démocratique , quoique limitée, à la création du PDS en 1974 ) et de Diouf chaque fois que cela a été possible et nécessaire.

Tout simplement, parce que le Président Wade est un homme de paix et un homme expérimenté, qui croient foncièrement que la démocratie est un dialogue permanent entre gentlemen.

Il a été témoin de beaucoup de conflits au Sénégal, en 1963 il était l’un des avocats du Président Mamadou Dia, et en Afrique où il a défendu presque tous les grands combattants pour l’indépendance des états africains (le FLN algérien, le MPLA d’Angola…) pour comprendre l’importance du dialogue et du règlement pacifique des conflits politiques et faire preuve d’une grande retenue.

Mais, ni la porte ouverte au dialogue avec le pouvoir du parti socialiste, ni l’entrisme n’ont conduit le Président Abdoulaye Wade à renoncer à ses ambitions présidentielles ni à devenir un instrument de destruction aux mains de Diouf ou de Senghor.

C’est dire combien c’est choquant de voir certains faire un rapprochement entre leur honteuse transhumance d’aujourd’hui et l’entrisme du Président Abdoulaye Wade, signe de leur grande ignorance de notre histoire politique ou de leur grande malhonnêteté intellectuelle.

Que ceux qui vont vers le Président Macky Sall pour y chercher de quoi vivre ou de quoi nourrir leur avidité morbide y aillent quand et où ils le voudront, mais de grâce qu’ils cessent d’habiller leur capitulation par des nuages de prétextes.

Libres à eux de chanter les louanges de leurs bienfaiteurs Macky Sall et de renoncer à défendre leurs propres populations démunies, mais de grâce qu’ils cessent d’habiller leur déchéance personnelle par des arguments tirés par les cheveux.

Quant à nous du Parti Démocratique sénégalais, nous avons l’ambition de continuer à suivre les traces du père fondateur de la démocratie sénégalaise, fondateur et secrétaire général de notre parti : nous ne marcherons jamais sur des cadavres pour arriver au pouvoir mais nous ne renoncerons jamais à notre identité : le libéralisme social.
Pour tout l’or du monde.
*Hawa Abdoul BA
PDS

3 COMMENTAIRES
  • Kenz

    Abdoulaye Wade est le pire président de l’histoire du Sénégal. C’est lui qui a détruit les valeurs et les fondements de notre État. Il a instauré le népotisme et la discrimination dans la gestion du pays. Macky Sall est entrain de continuer ces pratiques. Alors ne nous casser pas les oreilles avec votre gorgui.

    • Prof

      Mdr : vous ne savez même pas ce que c’est qu’une valeur et vous nous les cassez les oreilles avec vos pleurnicheries
      Un président n’est pas un baby sitter ni un éducateur : c’est le travail de la famille et de l’école.
      Arrêtez de propager votre ignorance sur des concepts que vous ne maîtrisez pas.
      L’auteure de cet excellent article nous propose une vraie réflexion et une rétrospective sur notre histoire politique.
      Bravo hawa Abdul : vive le Président Abdoulaye Wade et longue vie à lui.

  • Lima

    Wade je vais tout lui pardonner sauf Massaly

Publiez un commentaire