Égypte : al-Sisi prône la solution à deux États pour la paix israélo-palestinienne
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a appelé à un renouveau de la solution à deux États concernant le conflit israélo-palestinien. Cette demande a été faite dans un message adressé au président palestinien Mahmoud Abbas, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, selon un communiqué officiel de la présidence égyptienne.
Célébrée chaque année par les Nations unies depuis 1977, cette journée commémore l’adoption de la résolution 181 de l’Assemblée générale de 1947. Cette résolution suggérait la partition de la Palestine en deux États, l’un arabe et l’autre juif. Al-Sisi a réitéré l’appui indéfectible de l’Égypte envers les Palestiniens, particulièrement affectés par la crise humanitaire à Gaza suite à l’agression militaire israélienne.
Il a critiqué la communauté internationale pour son incapacité à mettre un terme à ces violences, affirmant : « Il faut s’attaquer aux racines du conflit en relançant la solution à deux États sur la base des résolutions internationales ». Le président égyptien a insisté sur la nécessité d’efforts mondiaux pour conclure l’occupation israélienne et établir un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.
Al-Sisi a souligné l’engagement de l’Égypte à soutenir le peuple palestinien tout en rejetant fermement toute tentative d’effacer la cause palestinienne ou de déplacer de force ses habitants. Cette position en faveur de la solution à deux États se heurte à la résistance du gouvernement israélien dirigé par le Premier ministre Benyamin Netanyahu, qui considère cette approche comme une menace. Cette perception a suscité des critiques internationales.
Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a qualifié de tels refus d’« inacceptables », tandis que l’Union européenne a averti des répercussions possibles d’une telle position. Chaque 29 novembre, des manifestations sont organisées à travers le monde en solidarité avec les Palestiniens pour rappeler leurs droits bafoués par la politique israélienne. Depuis le 7 octobre 2023, Israël a causé la mort de plus de 44,000 Palestiniens à Gaza. Dernièrement, la Cour Pénale Internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, accusés de crimes de guerre à Gaza.